• Anne with an E

    Anne with an EAnne with an E

    (Série dramatique, Canada, 2017-2019, troissaisons, 27 épisodes de 44')

    Création : Moira Walley-Beckett (développement) d'après le roman Anne... la maison aux pignons verts de Lucy Maud Montgomery

    Producteurs exécutifs : Jane Maggs, Moira Walley-Beckett, Patricia Curmi, Miranda de Pencier, Debra Hayward

    Sociétés de production : Northwood Anne, Northwood Entertainment

    Sociétés de distribution : Netflix

    Avec... Amybeth McNulty (VF : Alayin Dubois) : Anne Shirley, Geraldine James (VF : Fabienne Loriaux) : Marilla Cuthbert, R. H. Thomson (VF : Robert Guilmard) : Matthew Cuthbert, Lucas Jade Zumann (VF : Maxime Donnay) : Gilbert Blythe (en), Dalila Bela (VF : Elise Huwart) : Diana Barry, Corinne Koslo (en) (VF : Myriam Thyrion) : Rachel Lynde, Aymeric Jett Montaz : Jerry Baynard (récurrent saison 1, principal depuis la saison 2), Cory Grüter-Andrew : Cole Mackenzie (depuis la saison 2), Dalmar Abuzeid : Sebastian « Bash » Lacroix (depuis la saison 2)

    Musique : Le thème d'ouverture de la série est la chanson Ahead by a Century, réalisée et composée à l'origine par le groupe canadien The Tragically Hip

     

    Synopsis  Anne with an E

    À la fin du XIXe siècle, les frère et sœur Matthew et Marilla Cuthbert décident de prendre en charge un garçon orphelin pour aider au travail de la ferme familiale, Green Gables, à la périphérie de la ville d'Avonlea, sur l'île-du-Prince-Édouard. Quand Matthew va chercher l'enfant à la gare, il ne trouve pas un garçon, mais une fillette fougueuse et bavarde, Anne Shirley. Au début, les Cuthbert sont enclins à la renvoyer, en particulier après la disparition de la broche de Marilla, que cette dernière soupçonne Anne d'avoir prise. Anne, désespérée, s'enfuit. Mathew part à sa recherche et la ramène à la maison. Réconfortée et installée dans sa nouvelle maison et école, Anne affiche une fois de plus un enthousiasme débordant qui tourne néanmoins facilement au désespoir quand les choses vont mal.

     

    Anne with an E

    Dans la presse et au fil des blogs...

    Anne with an E est à l’image de sa petite actrice principale : pleine de vigueur, douce et intelligente. Malgré les différentes versions du roman déjà portées à l’écran, il est difficile d’imaginer une autre actrice tellement Amybeth McNulty illumine tout sur son passage. Elle incarne à elle seule la montée d’un féminisme féroce et sain. Orpheline surdouée, la tête plongée dans les livres ou dans les étoiles, elle rayonne de fraicheur, de candeur et d’amour. Elle est accueillie par deux vieilles personnes auxquelles on s’attache tout particulièrement. Et c’est pour ça qu’on espère tellement qu’ils évitent les nombreux malheurs qui se dressent sur leur route.

    Visuellement c’est évidemment un pur régal. Je dis évidemment parce que c’est une constante assez particulière mais il y a quelque chose d’exceptionnel dans les décors champêtres du Royaume-Uni au 19ème siècle. Je pense par exemple à Barry Lyndon, au Tess de Polanski ou La fille de Ryan de David Lean. A chaque fois, ces décors donnent lieu à un régal visuel immense. Ces costumes, ces manières distinguées, ces traditions d’une autre époque qui persistent jusque dans Downton Abbey, ça fait toujours son petit effet. Tous ces films ont une aura incroyable, que leurs protagonistes soient pauvres ou riches. Et c’est donc tout un symbole que l’histoire d’Anne se passe en Nouvelle-Ecosse au Canada, conquête de l’empire britannique. Si on est passé outre-atlantique avec ce conte populaire canadien, on a donc tout conservé avec des acteurs anglais.

    Anne with an E réussit comme This is us en début d’année à faire rire sur des sujets graves et à émouvoir sur des sujets légers. A tel point, que rires et larmes viennent se confondre avec une facilité déconcertante.

    A côté de ce nouveau succès, l’ogre Netflix ne veut pas s’arrêter en si bon chemin avec désormais des vues sur le cinéma. N’en déplaise à Almodovar, et pour une fois, à la fois les abonnés et les actionnaires se frottent les mains.

    Saison 2

    C'est le retour de la série la plus bucolique du programme. Le grand air champêtre revigore tous nos sens, c'est une recette pour le bonheur. Les éléments dramatiques sont toujours des plus bénins. Et même si ils sont parfois tragiquement exagérés, l'issue heureuse ne fait jamais de doute. C'est donc une série feel-good comme il y n'en a que trop peu.

    Les sujets abordés sont intéressants, c'est le temps du changement à Avonlea. La communauté doit s'acclimater à un monde qui change et ne le fait pas sans résistance. Ce qui est fort, c'est que les sujets sociaux traités sont intemporels et résonnent encore aujourd'hui, que ce soit l'acceptation de soi-même et des autres tels qu'ils sont, l'adaptation aux nouvelles formes d'enseignement.

    Toujours d'une beauté visuelle rarement égalée cette année. Toujours d'une perspicacité, d'une curiosité débordante. Toujours un choix qui nous sourit. Toujours Anne with an E, toujours Anne d'Avonlea.


    Dans les années 1890, l'histoire de Anne, une jeune fille de13 ans, adoptée tant bien que mal par Marilla et Matthew Cuthbert, un frère et une soeur âgés, qui ne sont jamais mariés ni l'un ni l'autre. Orpheline, enfant maltraitée et harcelée en famille d'accueil et en institution, Anne se retrouve chez eux suite à une erreur : en réalité, ils avaient demandé à ce qu'on leur choisissent un garçon. A force de ténacité, Anne finira par se faire aimer de l'un comme de l'autre et deviendra leur fille...

    Je n'avais jamais suivi l'histoire d'Anne, maintes fois adaptée. Même si je me souviens d'être tombée quelquefois sur la série des années 80 avec Megan Follows, qui ne m'a jamais donné l'envie de la suivre...

    J'arrive donc ici en terrain totalement vierge de tout préjugé, et quel bonheur ! Quel bonheur de suivre cette délicieuse histoire et cette jeune fille si attachante. Dès les premières scènes et ce cheval et son cavalier filant à travers l'océan, dès le générique, juste magique. Et comment ne pas tomber totalement amoureuse d'Amybeth McNulty ! Là où MF, bien trop jolie, fausse rousse, avait un jeu un tantinet ampoulé, dans une série qui a terriblement vieilli (ben oui, je suis tout de même allé faire un tour pour voir par ci par là des moments des autres adaptations), Amybeth pétille. Et elle est confondante de fraîcheur et de naturel. Impossible de lui résister. A ses côtés, R. H. Thomson et Geraldine James (qui interprètent Matthew et Marilla) sont eux aussi formidables.

     

    Un point fort de la série et de ses créateurs est d'avoir mis en avant le passé d'Anne à travers de nombreux flash-backs. Ceux-ci mettent en lumière les réactions d'Anne dans le présent : le fait qu'elle soit si volubile et si hyperactive s'explique facilement par un passé chaotique, typique des enfants abandonnés et maltraités, ayant souvent passé de nombreuses années en institution ou ballottés de famille d'accueil en famille d'accueil. La bienveillance dont font preuve Matthew et Marilla envers Anne fait d'eux d'excellents parents adoptant, exactement là où ils doivent se trouver pour "porter" la fillette, et sans avoir été formés à accueillir un enfant grand, sujet à des troubles du comportement, ils s'en sortent super bien ! J'ai beaucoup aimé le soin accordé aux personnages (Anne, Matthew et Marilla) et cette profondeur dans le vécu, les relations, les réactions... Matthew et Marilla sauvent Anne de son enfer, car s'il y a la Anne toujours souriante et pleine de vie, il y a aussi la Anne cachée : fragile et terrifiée, hantée par de profondes blessures. Pourtant, Anne sauvera également Matthew et Marilla elle aussi, en entrant dans leurs vies monotones et y faisant briller un grand soleil. Soleil que Matthew percevra quasi instantanément lors de sa rencontre avec l'orpheline.

    Ensuite, la série aborde de manière toujours juste et délicate des thèmes comme la différence, la solitude, les blessures amoureuses, le racisme ou encore l'homosexualité (à travers 2 personnages particulièrement touchant l'un comme l'autre : une vieille dame pleurant sur sa compagne disparue, et un jeune artiste du même âge qu'Anne, rêvant de liberté et de création). Enfin, l'affection naissante entre Anne et Gilbert est amenée de manière subtile et tendre.

    Anne est une vraie bouffée d'air frais, pleine de douceur et de grâce. 

     avis lus sur le blog senscritique.com

    Belle série dont les personnages, attachants par la finesse de leurs portraits psychologiques, nous accompagnent dans leur quotidien d'un autre temps et leurs convictions tellement modernes.

    Vu en mars 2019 et saison 3 en avril 2021 (Netflix)

     

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