• Puis respirer normalement

    Puis respirer normalementPuis respirer normalement

    (titre original : 'Andið eðlilega', en anglais : 'And Breathe Normally', film dramatique, Islande, 2018, 95')

    Réalisation : Ísold Uggadóttir

    Scénario : Ísold Uggadóttir

    Photographie : Ita Zbroniec-Zajt

    Montage : Frédérique Broos

    Musique : Gisli Galdur

    Producteur : Skuli Fr. Malmquist

    Coproducteurs :  Diana Elbaum, Annika Hellström

    Producteur exécutif : Eva Sigurdardottir

    Production : Zik Zak Filmworks

     Avec : Þorsteinn Bachmann (en) : Hörður, Gunnar Jónsson (sv) : le chauffeur, Kristín Þóra Haraldsdóttir, Sveinn Geirsson (is) : Bergur, Babetida Sadjo : Adja, Helga Vala Helgadóttir : l'avocat, Bragi Arnason : Helgi, Patrik Nökkvi Pétursson, Aladin Laaguid : Extra, Sólveig Guðmundsdóttir : Kolbrún, Guðbjörg Thoroddsen : le professeur

     

    Synopsis  

    Deux femmes, l'une mère islandaise en difficulté et l'autre demandeur d'asile originaire de Guinée-Bissau, se rencontrent un bref moment au bord de la péninsule islandaise de Reykjanes. Toutes deux élaborent des plans pour remettre leur vie sur les rails et une subtile connivence s'établit entre elles.

     

    Dans la presse et au fil des blogs...

     Ísold Uggadóttir nous livre avec son premier long-métrage un drame social réaliste sur tous les problèmes qui se posent pour une communauté locale confrontée à la crise des réfugiés

    L’Islandaise Ísold Uggadóttir a été invitée à Sundance pour la première fois en 2007, avec le court-métrage Family Reunion. Depuis, la scénariste-réalisatrice a fait trois autres courts, qui ont été sélectionnés à plus de 100 festivals partout dans le monde. Elle a aussi gagné deux Edda du cinéma islandais dans sa catégorie. Son premier long-métrage, And Breathe Normally, concourt présentement à Sundance, dans la Compétition World Cinema Dramatic.

    Lára (Kristín Thóra Haraldsdóttir) est une mère célibataire qui vit avec son jeune fils, Eldar (Patrik Nökkvi Pétursson). Elle a du mal à joindre les deux bouts, sa relation avec sa petite amie est compliquée et elle se bat contre ses propres addictions. Par chance, elle est prise en formation pour devenir officier de la douane, à l'Aéroport international de Keflavík. Une fois en poste, elle arrête Adja (Babetida Sadjo), une réfugiée originaire de Guinée-Bissau qui essaie de se rendre à Toronto avec un faux passeport. Les jours qui suivent, Adja est placée sous les verrous, et son combat pour l'asile politique commence. Après cette première rencontre entre Eldar et elle, une série de hasards va amener les deux femmes à former un lien inattendu et uniquer, alors qu'elles sont en théorie aux antipodes de l’autre. C’est que toutes les deux cherchent à donner à leurs vies un nouveau commencement.

    Toutes deux veulent échapper à la vie qu’elles ont, elles sont toutes les deux pauvres, et l’une comme l’autre est en quête d’un refuge. Dans le cas d’Adja, cette quête est littérale, car sa vie est en danger. Cela dit, de son côté, Lara n’a pas les moyens d’élever son fils et de payer un loyer. La situation socio-économique actuelle en Islande est tout à fait hostile pour quiconque est dans le besoin, et Uggadóttir parvient à rendre cette anxiété à travers un film qui ne tombe jamais dans le mélodrame, sans non plus adopter le regard d’un observateur cynique. Grâce au travail naturel de la chef-opératrice Ita Zbroniec-Zaj, qui suit l’histoire de très près, et grâce aux performances physiques de Haraldsdóttir comme Sadjo, And Breathe Normally donn l’impression de documenter de manière honnête certains aspects moins connus de la situation sociale actuelle de l’Islande, tout en mettant l’accent sur le problème particulier des demandeurs d’asile.

    On pouvait s’y attendre. En effet, Uggadóttir, également scénariste et co-productrice de son film, a toujours été très attentive aux communautés marginalisées. Comme son dans son film précédent, elle se concentre sur des personnages féminins tout en poursuivant son enquête sur les sujets qu’elle a toujours explorés, en particulier les conséquences du désastre financier en Islande et celles de l’addiction, et les problèmes qui frappent la communauté LGBT. En revanche, c'est probablement la première fois qu'un film islandais aborde la crise des réfugiés, et la manière dont elle est gérée par un pays qui semble à des millions de kilomètres de l’épicentre de la tragédie. C'est plus tangible pour la réalisatrice, parce qu’elle a travaillé comme bénévole auprès de demandeurs d’asile. En tout cas, on voit ici que la réalité est plus dure que la fiction, ce qui est très bien rendu dans la sublime métaphore du refuge pour chats au début du film, refuge où Eldar fait spontanément observer combien il est étrange de devoir vivre en cage, à quoi la réponse est, dans la logique des choses, que “c’est juste le système”.

    And Breathe Normally est une coproduction islando-suédo-belge de Skúli Malmquist (Zik Zak Filmworks) avec Diana Elbaum (Entre Chien et Loup), Annika Hellström (Cinenic Film), Lilja Ósk Snorradóttir (Pegasus Pictures), Inga Lind Karlsdóttir (Skot Productions), Ísold Uggadóttir et Birna Anna Björnsdóttir. Le film a été soutenu par le Centre de la cinématographie d’Islande, le Centre de la cinématographie et de l’audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles et l’Institut du cinéma de Suède. Ses ventes internationales sont assurées par la société allemande The Match Factory.

    Vassilis Economou, cineuropa.org


    Dans le nouveau film d' Isold Uggadottir , "And Breathe Normally ", un jeune garçon ( Patrik Nokkvi Petursson ) et sa mère, Lara ( Kristin Thora Haraldsdottir ), observent des chats dans un refuge pour animaux lorsqu'il leur demande: "Pourquoi ont-ils vivre dans des cages?

    Cette question à la fois innocente et sincère, à propos de laquelle il est persistant, finit par brouiller l’impatiente Lara, mais l’inviter, ainsi que le public, à comprendre pourquoi nous en sommes venus à accepter des pratiques courantes si moralement injustes que même un enfant peut les détecter.

    La question du garçon - "Pourquoi doivent-ils vivre dans des cages?" - est au cœur de ce film islandais, actuellement diffusé en streaming sur Netflix , dans lequel Lara, une agent de contrôle des frontières, découvre ce que signifie être à la merci de la loi après qu'elle et son fils, Eldar, ont été expulsés et forcés de dormir dans leur voiture.

    Au travail, où Lara a le pouvoir de refuser ou d'empêcher l'entrée de migrants, elle refuse le passage à Adja ( Babetida Sadjo ), une femme de Guinée qui voyage avec sa fille et sa soeur. La décision amène Lara à confronter son privilège lorsqu'elle découvre qu'elle doit accepter l'aide de quelqu'un à qui elle s'attend le moins: Adja, qui vit maintenant dans un centre pour réfugiés, s'infiltrant à Lara et à Eldar afin de pouvoir se réchauffer.

    «And Breathe Normally» ne repose pas sur les clichés cinématographiques qui surviennent si souvent lorsque deux personnes très différentes développent une amitié improbable. Au contraire, il interpelle le public avec un récit profondément résonant qui met en évidence les moyens par lesquels notre sens de la sécurité peut être soudainement arraché de notre emprise. Et cela nous rappelle le pouvoir que nous possédons, même lorsque nous pensons être impuissants.

     Candice Frederick, nytimes.com

    Vu en avril 2019 (Netflix)

     

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