• Les démineurs

     

     

    Les démineurs

    Les démineurs

    Film dramatique USA, 2009, 104 min), titre original : The Hurt Locker

    Réalisation :  Kathryn Bigelow

    Scénario : Mark Boal

    Musique : Marco Beltrami, Buck Sanders

    Photo : Revan Radween

    Montage : Thomas Bachmann

    Avec... Jeremy Renner, Anthony Mackie, Brian Geraghty, Guy Pearce, Ralph Fiennes, David Morse, Evangeline Lilly, Christopher Sayegh...

    Producteurs : Kathryn Bigelow, Mark Boal, Nicolas Chartier, Greg Shapiro, Donall McCusker, Tony Mark (producteur exécutif)

    Production : First light production, Kingsgate films

    Distribution :  SND

     

    Synopsis :  

    A Bagdad, le sergent-chef James vient d'être nommé à la tête de la meilleure équipe de déminage de l'armée américaine. La mission de ses hommes est l'une des plus dangereuses qui soient : désamorcer des bombes. James surprend deux de ses subordonnés, Sanborn et Eldridge, par ses méthodes peu orthodoxes. Le sous-officier ne semble pas avoir peur de la mort et entraîne ses hommes dans des missions toujours plus dangereuses, sans vraiment se soucier de leur sécurité. Grisé par le danger, James est impossible à canaliser. Lorsque la ville plonge dans le chaos de la guérilla urbaine, la vraie nature de James se révèle. Elle va marquer pour toujours ses subordonnés...

     

    Dans la presse :

    C'est de la pure. Pardon ? Un shoot de pure adrénaline. Montrer la guerre comme une drogue à même de procurer du plaisir, c'est sans doute une première. Explosive. Nous sommes en Irak, à Bagdad, truffé de mines. Une unité spéciale composée de trois soldats américains est chargée de les désamorcer. Mission très dan­gereuse. Pour nous plonger dans le vif du sujet, la réalisatrice nous montre en pleine action celui qu'on imagine être le premier rôle et, boum ! il trépasse. Débarque alors un phénomène, le sergent-chef William James. C'est Jeremy Renner, faux air d'Eminem et de Fassbinder, qui l'inter­prète. Malgré sa mine de nounours, Wil­liam James est une tête brûlée. Qui affole même les deux soldats qui le secondent. Un têtu au sang-froid énorme, capable de blaguer dans son face-à-face avec la mort.

    Le déminage réveille de lointains souvenirs, Un taxi pour Tobrouk, par exemple : du suspense en concentré. Voilà ce qu'offre le film, tendu à l'extrême, offrant peu de répit, le plus souvent suspendu entre vie et mort. Un grain de sable qui tombe, la main qui coupe le mauvais fil et c'est la fin. Le geste est d'autant plus difficile que le démineur est encombré par une lourde combinaison de protection d'au moins 30 kilos. Une tenue un peu grotesque qui le ralentit et lui donne l'air d'un cosmonaute s'étant trompé de planète. Le job exige d'être concentré, minutieux, patient, mais aussi rapide, car la mort, elle, n'attend pas – séquence terrible de compte à rebours avant un attentat-suicide par un Irakien en proie au doute. Démineurs joue ainsi avec nos nerfs en variant les plaisirs.

    Bravant l'hypocrisie, la réalisatrice tend de fait un étrange miroir au spectateur : qu'attend-il du film de guerre, sinon le spectacle de la mort ? L'originalité tient ici à l'absence d'ennemis, de fusillades. La seule scène de combat stricto sensu, au demeurant très forte, a lieu en plein désert, où le sergent-chef James et ses hommes, plantés en haut d'une dune, essuient des tirs, répliquent en visant des ombres à près d'un kilomètre. Et attendent, des heures durant. Sans bouger.

    Si Kathryn Bigelow n'avait pas été cinéaste, elle aurait pu briller en chimie ou en physique. Pressurisation, combustion, déflagration, voilà à quoi la dame la plus « vi­rile » de Hollywood carbure depuis plus de vingt ans. Dans le trip de surfeurs (Point Break), l'addiction aux images (Strange Days), le frisson des abysses en sous-marin (K-19, le piège des profondeurs), elle aime repousser les limites.

    Et les Irakiens ? direz-vous. Il n'y a pas, dans ce film conçu comme une bulle, de regard géopolitique ni d'éclairage sur l'intervention américaine. Mais c'est pourtant bien d'engagement qu'il est question. Engagement absolu d'un soldat volontaire, un peu fou mais consciencieux, sauf lorsqu'il abuse de ses sensations fortes. Peut-on parler de héros ? De retour aux Etats-Unis, le sergent-chef donne l'impression d'être un sujet ordinaire. Cet homme, qui a tout pour être heureux et qui trouve l'existence bien fade hors de sa passion, a soudain quelque chose de nous.

     — Jacques Morice (Télérama)

     

     

    Terrifiant. La guerre filmée à hauteur d'homme, sans romance, dans un style sobre et documentaire.

    Vu le 6 mars 2017 (diffusion Arte-tv) 

     

     

      

     

     


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