• My sweet pepper land

     

     

    My sweet pepper land

    My sweet pepper land

    Film dramatique (France, Allemagne, Kurdistan, 2013, 95 min)

    Réalisation :  Hiner Saleem

    Scénario : Hiner Saleem, Antoine Lacomblez

    Musique : David Hirschfelder

    Image : Gale Tatersall

    Avec... Golshifteh Farahani, Korkmaz Arslan, Suat Usta...

    Producteurs : Marc Bordure et Robert Guédiguian

    Production : Agat films, Arte France cinéma 

    Distribution :  Memento Films distribution (France), Films Distribution (international)

     

    Synopsis :  

    Baran, ancien résistant contre Saddam Hussein et en faveur de l'indépendance kurde, retrouve sa vieille mère après une longue période éloigné d'elle. Celle-ci organise aussitôt de ridicules rencontres avec des jeunes filles dans le but de le marier au plus vite. Il fuit alors pour échapper à cette emprise familiale et accepte un poste de policier au commissariat d'un village isolé au nord du Kurdistan irakien, près de la frontière turque. Son prédécesseur a été assassiné, mais il va se donner pour digne mission de lutter contre la corruption et d'affirmer son autorité et celle de l'État pour que le pays retrouve la paix et la sécurité. Il se trouve très vite confronté à Aziz Aga, chef tribal mafieux qui règne en maître sur la région, jusqu'à tenir la justice sous sa coupe. Aziz affirme à Baran que la loi ancestrale clanique ne peut être soumise à la loi de l'État. Les hommes de main d'Aziz Aga viennent menacer Baran à plusieurs reprises.

    Dans le même temps, la belle et rebelle Govend, jeune femme très instruite qui a vécu dans un milieu plus urbain, obtient l'accord de son père, malgré la réticence brutale et le machisme paternaliste de ses nombreux frères, pour devenir l'institutrice du même village du nord du Kurdistan, là tout est à construire en matière d'éducation, tant le village est reculé et arriéré. Mais sa venue au village suscite bientôt la méfiance car son aspect et son comportement trop progressistes sont jugés incompatibles avec les traditions locales.

    Aziz Aga et ses adjoints, nerveux de la gâchette, règnent sur la région. Ils en veulent autant à l'institutrice qu'au policier, qui cherche à mettre son nez dans leurs petits trafics de drogue et de médicaments. Ils font courir la rumeur selon laquelle les deux nouveaux arrivants enfreignent les bonnes mœurs par une liaison amoureuse alors qu'ils ne sont pas mariés. Baran et Govend ne font pourtant que se rencontrer et échanger quelques impressions sur la musique, se soutenant l'un l'autre, alors que naît un sentiment entre eux. Les villageois, se sentant salis par ce supposé déshonneur, décident de retirer leurs enfants de l'école. Alors qu'Aziz Aga et ses miliciens entreprennent d'éliminer Baran, Govend, désespérée et dans une impasse, se décide à quitter le village, mais revient finalement dans les bras de Baran.

    En représailles d'une attaque, un groupe de résistantes kurdes décime le groupe d'Aziz Aga. Les frères de Govend essayent de la forcer à revenir vers leur père. En vain.

     

     

     Édifiant, instructif, ce récit rend hommage aux paysans britanniques qui surent s'organiser pour défendre leur dignité face à des propriétaires terriens qui les affamaient et les réduisaient à l'état d'esclaves, cela au milieu du XIXe siècle. Dans cette expression de la volonté de chaque homme d'être libre, courageux et digne, qui passe ici par une forme de confrérie clandestine par nécessité on pense à l'émergence des loges maçonniques qui ne sont pas l'apanage des classes supérieures de la société.

    Le mode de narration, les choix esthétiques, jusqu'à l'accent très heurté des personnages, les nombreuses ellipses qui jalonnent le film sont autant d'éléments qui bouleversent le spectateur.

    Vu le 1er mars 2017 (diffusion Arte-tv) 

     

     

      

     

     


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