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    Qui vive
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    Drame social (France, 2014, 83 min)

    Réalisateur : Marianne Tardieu

    Acteurs : Alexis Loret, Adèle Exarchopoulos, Reda Kateb, Rashid Debbouze, Serge Renko

     

     

    Synopsis :  

    Retourné vivre chez ses parents, Chérif, la trentaine, peine à décrocher le concours d’infirmier. En attendant, il travaille comme vigile. Il réussit malgré tout les écrits de son concours et rencontre une fille qui lui plaît, Jenny… Mais au centre commercial où il travaille, il perd pied face à une bande d'adolescents désoeuvrés qui le harcèlent. Pour se débarrasser d'eux, il accepte de rencarder un pote sur les livraisons du magasin. En l'espace d'une nuit, la vie de Chérif bascule...

     

    Dans la presse et au fil des blogs...

    Déterminisme au cœur de la cité, avec l’impeccable Reda Kateb, dans un premier film de Marianne Tardieu, qui s’accorde aux tendances du cinéma naturaliste français, en abordant le thème du harcèlement.

    Il faut casser le déterminisme. Témoin d’Aubervilliers où elle demeure, de l’inertie des pouvoirs publics dans les grands ensembles urbains où la jeunesse est désespérément laissée à elle-même, Marianne Tardieu réalise pour son premier long une œuvre qui lui tient à visiblement à cœur. Cette ancienne chef opératrice a passé des années sur ce projet qui s’inscrit dans un naturalisme urbain qui convoque le cadre d’un cinéma français du bitume. Sans partager l’optimisme et l’exubérance de La Cité rose où l’on évoquait les aléas de vivre en banlieue, dans une diversité tonique, elle revient également sur cette tentation qu’ont certains de vouloir échapper au conformisme de l’errance de quartier, tout en essayant d’y garder la tête haute, alors que l’étiquette de "boloss" vient vite peser sur celui qui regarde un peu trop ailleurs.
    Le personnage de Chérif, incarné par Reda Kateb, moins dur qu’à l’accoutumée, commute, espère devenir infirmier, comme dans Hippocrate, rêve de l’amour aux côté de l’épanouissante Adèle Exarchopoulos, que l’on retrouve enfin un an après La Vie d’Adèle. Une romance rattrapée par une réalité de pression de quartier, le harcèlement insupportable que subit le personnage de Chérif (Ketab), dont l’évolution ne convainc qu’à moitié... 
    La réalisatrice pose ses personnages entre figures un peu figées et ambiguïtés essentielles pour attirer l’adhésion du spectateur, mais les maladresses de ton du film et les contingences propres à ce type de petites productions en diminuent l’intérêt dans une deuxième partie bancale. Reste des acteurs aux regards déterminants, et l’on comprend alors la sélection dans l’exigeante section ACID du Festival de Cannes 2014, qui chaque année nous fait découvrir des artistes au discours social pertinent dans leur sensibilité et leur force de persuasion.

     (blog : avoir-alire.com)

     

    Vu le 27 avril 2017 (TV, TNT- Numéro 23) 

     

     

      

     

     


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