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    Scénario
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    Scénario : roman / Dan Franck .- Paris : Grasset, 2018

     

     

     

     

     

    Mon premier raconte l’histoire d’une bande de faux-monnayeurs – petits truands, trafiquants en tous genres, caïds de la haute – que leurs femmes et leurs compagnes, souvent exceptionnelles, ne sauveront pas.
    Mon deuxième décrit l’aventure du scénario de la série télévisée qu’un écrivain, sollicité par une grande maison de production internationale, construit à partir de l’enquête qu’il mène sur le terrain à Marseille.
    Mon troisième nous fait pénétrer dans les coulisses d’un tournage mouvementé.
    Mon tout est un roman virtuose à double face  : d’un côté, l’efficacité implacable du thriller  ; de l’autre, l’arrière-monde de la création où le magicien s’amuse et nous enchante à révéler ses ficelles.
    Pile le réel, face la fiction  ?
    Pas si simple  : les faux-monnayeurs ne sont pas toujours ceux que l’on croit…

    présentation de l'éditeur


     Au fil de la presse...

    Contrairement à ce que l’on attendait, Scénario ne raconte pas comment Dan Franck a vu la série qu’il avait imaginée pour Netflix, Marseille, devenir un ­navet… Enfin, pas tout à fait. Dans un récit gigogne, le romancier et scénariste met en scène son enquête dans la cité phocéenne pour préparer l’écriture de Fausse Monnaie — un drame (fictif) ­voulu enlevé mais réaliste — et raconte son scénario, une affaire de faux dirhams où se croisent un petit délinquant, une figure du milieu et une galerie de personnages inspirés du « réel ». Dan Franck s’amuse avec la frontière entre faits et fiction, brouille les pistes en mêlant les éléments autobiographiques (quitte à se perdre parfois dans des anecdotes dispensables…) et l’expérience de son double avec Netfl… pardon, avec la World Digital Movies. On se régale des scènes de coulisses, quand le double en question doit dialoguer avec les Américains en parlant le yaourt, ou quand il subit le « processus de dépossession » qui voit son histoire piétinée par un réalisateur intenable — au risque de se donner le beau rôle. Des pages pleines d’ironie qui disent toute la frustration du scénariste con­traint de renoncer à ses ambitions.

    Si ce roman rythmé et souvent drôle se lit d’un souffle, on peine un peu plus dans les séquences de scénario, trop descriptives. Ce qui n’empêche pas de le refermer en se disant que Fausse Monnaie, si elle avait vraiment existé, aurait pu être bien meilleure que Marseille. Ou que Marseille, si on ne la lui avait pas prise des mains, aurait pu être une bonne série. 

     


     

    Récit inclassable, dans lequel alternent le quotidien d'un écrivain qui nous fait partager ses repérages et la mystérieuse alchimie accompagnant le processus de création, la naissance d'une histoire (ici l'aventure de faux-monnayeurs faisant transiter des feuilles de billets depuis la Suisse, vers le Maroc via Marseille, Miramas, la mer méditerranée, Le Carla Bayle et l'Espagne.) L'aspect documentaire des rapport entre le scénariste, le producteur américain, le producteur français et le réalisateur est remarquable : la tension entre le scénariste et le réalisateur qui 'dénature' le texte pour le rendre conforme à sa propre lecture est parfaitement bien expliquée. 

    Les personnages décrits par Dan Franck ont une épaisseur et une humanité profonde, loin des stéréotypes attachés aux cités marseillaises.

    Lu en mai 2020 (collection personnelle (Jérôme), Marianne)

     

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