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The immigrant
Drame, romance (Etats-Unis, 2013, 120 min)
Réalisateur : James Gray
Scénario : James Gray et Ric Menello
Musique : Christopher Spelman
Photographie : Darius Khondji
Montage : John Axelrad
Décors : Happy Massee
Direction artistique : Pete Zumba
Production : James Gray, Anthony Katagas, Greg Shapiro, Christopher Woodrow
Producteurs délégués : Maria Cestone, Molly Conners, Vincent Maraval, Agnès Mentre, Hoyt David Morgan, Sarah Johnson Redlich
Sociétés de production : Worldview Entertainment, Kingsgate Films, Keep Your Head
Productions Distribution : Wild Bunch (France), The Weinstein Company (Etats-Unis)
Avec : Marion Cotillard : Ewa Cybulska, Joaquin Phoenix : Bruno Weiss, Jeremy Renner : Orlando le magicien / Emil, Dagmara Dominczyk : Belva, Jicky Schnee : Clara, Elena Solovey : Rosie Hertz, Maja Wampuszyc : Edyta Bistricky, Ilia Volok : Wojtek Bistricky/span>
Synopsis :
Arrivée en 1920 de Katowice, en Pologne, avec sa sœur malade, Ewa veut partager le rêve américain. À l'arrivée à New York sa sœur est placée en quarantaine à Ellis Island car elle est atteinte de tuberculose. Ewa ne pense qu'à aller la rechercher. Pour réunir l'argent nécessaire, elle accepte de travailler pour un homme (Bruno) qui semble disposé à l'aider alors qu'il a tout manigancé après avoir repéré sa beauté, elle ne réalise que peu à peu que sous couvert d'une minable troupe de cabaret, Bruno est un proxénète qui va la faire travailler tout en tombant amoureux d'elle. Ewa va tout accepter pour réunir la somme nécessaire à la sortie de sa sœur.
Dans la presse et au fil des blogs...
Le visage d'une femme. Dans cette église où elle s'est réfugiée pour s'abandonner, enfin, au chagrin, James Gray filme Marion Cotillard comme une héroïne de tragédie, accueillant soudain en elle une grâce qu'elle n'espère plus... Les Deux Orphelines : on y pense, bien sûr, en voyant débarquer ces deux jeunes Polonaises, au début des années 1920, dans une Amérique que les immigrés rêvent encore en Terre promise. Magda, la cadette, soupçonnée d'être tuberculeuse, est aussitôt mise en quarantaine. Ewa veut la délivrer avant leur expulsion et devient vite la victime d'un proxénète (Joaquin Phoenix, plus sobre qu'à l'ordinaire), tout droit sorti d'un roman russe du xixe siècle, fondé sur la faute et le remords. C'est exactement ce qu'il éprouve devant cette femme qui lui résiste : plus Ewa s'abaisse, plus elle se purifie, plus elle s'élève. Plus elle s'éloigne de lui, plus il découvre, dans la passion qu'il lui voue, le sacrifice et le don de soi...
James Gray transforme le New York du début du xxe siècle en décor d'opéra ocre et sombre. Ellis Island, lieu d'espoir des immigrés, devient un château maléfique à la Dumas, alors que les ruelles grouillantes de la ville évoquent le réalisme poétique de L'Opéra de quat' sous... Toute cette noirceur est bousculée, niée par la lumière que dégage Ewa, qui résiste à l'infamie. C'est une guerrière devant laquelle le mal s'efface, interloqué. — Pierre Murat, Télérama
Film étrange : si l'intérêt historique de voir de quelle manière les immigrnats étaient accueillis à New York après la 1ère guerre mondiale sur Ellis Island ne fait pas de doute, en revanche, les premiers pas dans New York de l'héroïne polonaise interprétée par Marion Cotillard ne sont pas convaincants. Marion Cotillard est affublée d'un curieux accent qui sonne faux, le traitement des rapports entre les personnages est plutôt baclé. Quelques jolies scènes néanmoins sauvent le film, tels ce surprenant numéro de magicien présenté aux immigrants reclus sur la fameuse île (Jeremy Renner). Joaquim Phoenix s'en tire pas mal non plus. Le jeu d'actrice de Marion Cotillard, décevant, ne souffre pas la comparaison. Vu en mai 2018 (Netflix) (Marianne)
Tags : The immigrant, James Gray
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