• Un homme très recherché

    Roman

    Un homme très recherché / John Le Carré

    Un homme très recherché

    traduit de l'anglais par Mimi et Isabelle Perrin.- Editions du Seuil, 2008 (titre original : A most wanted man

     

     

     

     

     

     

     

    Issa, jeune musulman russe affamé, arrive clandestinement à Hambourg en pleine nuit, avec autour du cou une bourse renfermant une somme substantielle d’argent liquide et les reliques d’un passé mystérieux. Annabel, jeune avocate idéaliste travaillant pour une association d’aide aux immigrés, se jure de sauver Issa de l’expulsion, au point de faire passer la survie de son client avant sa propre carrière. Tommy Brue, patron sexagénaire d’une banque anglaise en perdition sise à Hambourg, détient les clefs de l’héritage interlope du père d’Issa. Ces trois âmes innocentes forment un triangle amoureux désespéré, sur lequel vont fondre les espions de trois nations différentes, tous résolus à marquer des points pour leur camp dans la guerre avouée contre le terrorisme et la guerre inavouable entre leurs services respectifs. Peuplé de personnages inoubliables, Un homme très recherché fait la part belle à un humour caustique, tout en entretenant une tension croissante jusqu’à une scène finale poignante. Cette œuvre pleine d’une profonde humanité, ancrée dans les turbulences de notre époque où des forces en constante mutation se percutent partout dans le monde, révèle une vision d’ensemble réfléchie, sombre, impressionnante de logique et d’acuité.

    John le Carré est né en 1931. Après des études universitaires à Berne et Oxford, il enseigne à Eton, puis travaille pendant cinq ans pour le Foreign Office. Parmi ses derniers livres parus, La Constance du jardinier a connu un grand succès international et a été adapté à l'écran par Fernando Meirelles. Un homme très recherché est son vingt et unième roman. Il est commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres. (présentation de l'éditeur)

     

     lu en décembre 2016 (emprunt médiathèque de lecture publique Françoise Giroud, Labarthe sur Lèze)

    Dans la lignée de "la Constance du jardinier", un roman qui mêlerait presque roman d'espionnage et comédie romantique. Un récit doux amer sur les questions que posent en Occident la peur du terrorisme islamiste et le sentiment de paranoia qui en découle après les nombreux attentats perpétrés par la nébuleuse djihadiste dans les capitales occidentales durant les décades 1990, 2000 et 2010 (Madrid, Londres, New-York, Paris...)

    Autour d'Issa, personnage principal en clair-obscur, orphelin perdu, russe par son père (il hérite de on père d'un placement financier douteux, le fameux compte Lipizzan, blanchisseuse d'argent 'sale'), tchétchène par sa mère, se raccrochant à la religion de sa mère pour y trouver une ligne de conduite après avoir été terriblement malmené voire torturé par de nombreux séjours en prison (il veut faire des études de médecine pour sauver ses "frères") Annabel et Tommy sont les pièces d'un jeu d'échecs dont ils ne maîtrisent rien -pas plus, semble-t-il que les Services secrets allemands. Et le jouet de l'arbitraire (et des influences souterraines et redoutables des Services secrets américains).

    Le dénouement est, comme souvent chez John Le Carré, brutal, dramatique, décrit dans une écriture composée de phrases sèches et abruptes, contrastant avec le soin méticuleux qu'il apporte à la mise en place de l'intrigue et la description de la psychologie de chaque personnage. Ceux-ci, qui deviennent familiers, semblent subir avec nous les foudres d'un démiurge qui laboure la scène en fin de partie.

     

     

     


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