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    Josep
    Josep

    Film d'a nimation, romantique (France), 6 épisodes de 71 min, 2021, 

    Réalisateur :  Aurel

    Scénariste, dialogues et adaptation :Jean-Louis Milesi

    Producteur : Serge Lalou, Les films d'ici Méditerranée, 

    Co-producteur : Jordi B. Oliva – Imagic Telecom & France 3 Cinéma,

    Producteur exécutif : Catherine Estèves – Les Films du Poisson Rouge,

    Studios d’animation coproducteurs : Les Films du Poisson Rouge – Lunanime – Promenons-nous dans les bois – Tchack – In Efecto – Les Fées Spéciales,
    Producteurs associés : Guilhem Pratz, Juan-Carlos Concha Riveros, Johan de Faria et Sébastien Deurdilly (Upside Films) et Les Films d’Ici,
    Partenaires institutionnels : La Région Occitanie, Le Mémorial du Camp de Rivesaltes, La Région Nouvelle-Aquitaine et le Département de la Charente, La Région Grand-Est, Le Centre National du Cinéma et de l’Image animée, la PROCIREP et l’ANGOA, La SACEM, la SOFICA Palatine Étoile 16, le Tax Shelter du gouvernement fédéral belge, Belga Production et Luminvest,
    En partenariat avec : La Revue Dessinée,

    Distribution France : Sophie Dulac Distribution,
    Vente à l’international : The Party Film Sales
    Diffuseurs : France Télévisions – TV5MONDE,
    Avec le soutien de TV3 Catalunya,

    Avec... Sergi López, Bruno Solo, David Marsais, Gérard Hernandez, Valérie Lemercier, Thomas Vdb, Sílvia Pérez Cruz, François Morel, Alain Cauchi, Sophia Aram

     

    Synopsis 

    En février 1939, après la prise de Barcelone par les phalangistes franquistes, près de 500 000 républicains espagnols franchirent les Pyrénées pour se réfugier en France où ils furent parqués dans des camps. Maltraités, ces réfugiés tentent de survivrent dans des conditions très difficiles. Parmi eux, il ya Josep Bartoli, un dessinateur et militant. Josep dessine tout ce qu'il voit, partout où il le peut, sur la terre, sur les murs, et il attire ainsi l'attention de Serge, un gentil gendarme qui va bientôt l'aider. Serge, qui vit ses derniers instants, raconte cette histoire à son petit-fils adolescent Valentin qui avait remarqué un dessin de Josep sur le mur...

    Dans la presse et au fil des blogs...

    “Josep” : le formidable premier film d’Aurel, récompensé aux César 2021

    Le récit de l’amitié entre un gendarme français et l’artiste Josep Bartoli, qui a fui l’Espagne franquiste. Et l’expressivité bouleversante du dessin d’Aurel.


    Un adolescent plutôt doué en dessin râle et soupire à l’idée de garder, tout un après-midi, son grand-père malade et alité dans un vieil appartement plein de souvenirs. Mais, entre deux somnolences, « grand-père Serge » se met à raconter à son petit-fils une histoire folle, pleine de rebondissements. Celle de sa rencontre, à la fois douloureuse et lumineuse, avec un dessinateur, dans un contexte qui, quatre-vingts ans plus tard, continue à lui faire honte. Février 1939 : Barcelone est tombée, Franco a gagné, et cinq cent mille réfugiés fuient la dictature dans le dénuement le plus complet pour trouver refuge dans une France qui les juge indésirables. Bon nombre de ces républicains espagnols, anarchistes ou communistes, sont parqués par le gouvernement français dans des camps de concentration, en proie à la faim, la maladie, la xénophobie et la violence galonnée. Dans un de ces camps, Serge, jeune gendarme, se lie d’amitié, au-delà des barbelés, avec Josep Bartoli (1910-1995), combattant antifranquiste et dessinateur.

     
    Josep n’est pas un film d’animation, mais un grand film dessiné. Pour son premier long métrage, Aurel, lui-même dessinateur pour Le Monde et Le Canard enchaîné, célèbre la force, incoercible, du dessin politique — et dédie d’ailleurs Josep à Tignous, assassiné lors de l’attentat de Charlie Hebdo. Aidé de son scénariste Jean-Louis ­Milesi (compagnon de route de Robert Guédiguian), Aurel fait revivre une ­période occultée de l’Histoire (la Retirada) et rend hommage à Bartoli, grand peintre travaillant sur la mémoire. Le résultat ne cesse d’étonner et de bouleverser, grâce à sa narration puissante et à son esthétique composite. Le récit du gendarme Serge et de ses efforts pour aider son ami et ne plus collaborer à cet enfer fusionne ainsi avec les traits sombres, rageurs et virtuoses, de Josep, témoignant, jour et nuit, sur papier, du quotidien du camp. Le talent de caricaturiste d’Aurel s’impose, dans la trogne de porc d’un ignoble gardien ou la douceur d’un tirailleur sénégalais philosophe qui obéit aux ordres en attendant l’heure de la vengeance. Soudain, au noir tragique des corps décharnés des prisonniers succèdent le pastel, l’orange flamboyant et le bleu maya d’un ciel où Frida Kahlo, future maîtresse de Bartoli, fait figure d’apparition pleine de vitalité.

    Car le film vibre aussi du feu, quasi sensuel, de la résistance, comme lors de ces séquences de réunions clandestines, où les hommes et les femmes du camp chantent, dansent, et inventent un jeu de loterie pour trouver un partenaire d’un soir. Josep, lui, se contente de caresser le portrait qu’il a fait de son aimée, perdue pendant l’exode. Et voilà la belle de papier qui ferme les yeux sous sa caresse… « Et alors ? », demande sans cesse le petit-fils de Serge, happé par cette histoire où un homme apprend le courage pour en sauver un autre. Alors, l’humanisme est une aventure inoubliable, qui mène, par exemple, jusqu’au Mexique. De ce Josep recommandé à tous les publics, beaucoup d’images resteront gravées, mais on en retient une en particulier : deux amis à la vie à la mort repeignant, en compagnie de Frida Kahlo, la façade d’une hacienda avec des couleurs éclatantes. Insolentes comme l’espoir.

    Par Guillemette Odicino (Télérama)

     

    Film d'animation atypique dans sa forme et bouleversant : un ancien gendarme évoque auprès de son petit-fils adolescent l'arrivée de réfugiés espagnols près de Perpignan (Retirada). Cet homme, alors jeune gendarme, devait surveiller un camp sur la plage, dans lequel survivaient des familles entières confrontées au plus grand dénuement : faim, froid, désœuvrement. Confronté impuissant à la bêtise de deux collègues qui humiliaient les détenus, il sympathisa discrètement avec un certain Josep, auquel il rend hommage dans son récit. Vu en mai 2023 (France 4)

     

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    600 euros
    600 euros

    Drame (Tunisie, France, Belgique, Qatar) [titre original : weldi] , 104 min, 2016

    Réalisation, scénario, image : Adnane Tragha

    Montage : Karine Prido, Adnane Tragha, 

    Etalonnage : Rodney Musso,

    Son : Loïc Gourbe,

    Régie : Charly Ongolo, Pascal Jouary,

    Société de distribution : La vingt-ciquième heure

    Tournage : Paris, Ivry-sur-Seine, Saint-Etienne

     

    Avec... avec Adlène Chennine (Marco), Lisa Makhedjouf-Cavazzini (Leïla), Emilia Derou-Bernal (Cynthia), Youssef Diawara (Moussa), Max Morel (Jacques), Adrien Saint-Joré (Eddy, fils de Jacques), Nes Pounta (Rachid), Anaïs Volpé (Karine), Mati (Mathilde Barriga-Verin), Boris Gautrat (Nico), Elias Tragha (Arthur), Pascal Loison (agent de Pôle Emploi), Christian Pena (Pato), Julie Schotsmans (Delphine), Foëd Amara (Ali), Scotty Ferguson (gérant du bar), Michaël "weedy" Haustant (William)...

     

    Synopsis 

    Alors que la campagne présidentielle bat son plein, Marco Calderon, qui a longtemps milité, a décidé de ne plus voter. A la fois déçu par la politique et embourbé dans des problèmes d'argent, il tourne peu à peu le dos à notre société.

    Dans la presse et au fil des blogs...

    600 euros – le titre fait référence aux petits revenus avec lesquels vit une partie des moins de 35 ans – est un premier film guérilla tourné avec peu de moyens et beaucoup d’énergie. Le film suit Marco, un jeune homme qui tente péniblement de vivre de sa musique, qui a du mal à boucler les fins de mois et payer son loyer et se sent de plus en plus envahi par une rage inextinguible envers le monde politique alors qu’approche l’élection présidentielle de 2012. Marco va être obligé de prendre une jeune colocataire, Leila, qui, elle, a placé tous ses espoirs dans François Hollande. Autour d’eux, Moussa, un jeune sans-papiers pourtant impliqué dans la campagne aux côtés du Parti de Gauche. Et enfin Jacques, le voisin du dessous, veuf et aigri, ancien militant communiste que la précarité, l’insécurité, la haine de l’autre et de soi poussent de plus en plus dans les bras accueillants du Front National.
    600 euros expose avec délicatesse ces tranches de vie croisées, explosant les clichés tout en posant une réflexion sur l’engagement politique. Marco n’est pas l’abstentionniste que l’on stigmatise souvent, il est bien au contraire habité par l’engagement, c’est justement pour ça qu’il est en colère. Leila, jeune fille précaire d’origine immigrée, n’est pas la militante socialiste attendue et Jacques n’est pas le méchant fasciste incorrigible et on sent qu’il en faudrait peu pour le ramener à de meilleures perspectives. Ainsi 600 euros, servi par des acteurs professionnels mais aussi non professionnels remarquables d’authenticité, est un film salutaire et éclairant à l’heure où certains font semblant de ne pas comprendre les aspirations des Nuit Debout.
    (American cosmograph, Toulouse) 

    Vu en août 2022 (Youtube / Label Les films qui causent)

     

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    Le silence des mots
    Le silence des mots

    Documentaire (France), 60 min, 2021

    Réalisation : Gaël Faye, Mickaël Szantke

    Scénario : Sebastian Schipper, Oliver Ziegenbalg

    image : Sébastien Daguerressar

    Montage : Alexandra Kogan

    Production : Babel Doc

    Co-production : Arte GEIE avec le soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoa  et du CNC, de la PROCIREP et de l'Angoa, IYUGI

     

     

    Synopsis 

    Elles ont témoigné auprès de la justice française à Kigali et à Paris. C’était en 2004 puis en 2012. Depuis, l’instruction, qui a été confiée au pôle « Génocide et crimes contre l’humanité » du Tribunal de Grande Instance de Paris, n’a pas avancé. Concessa, Jeanne et Prisca affirment avoir été violées par des militaires français de l’opération Turquoise pendant le génocide perpétré contre les Tutsi en 1994. Aujourd’hui, chacune poursuit sa vie et compose avec ce passé. Elles parlent pour toutes les femmes victimes de la barbarie des hommes lors de ce génocide. Elles sont comme un symbole, celui de la lutte contre l’oubli.Le silence des mots

    Dans la presse et au fil des blogs...

    Le film est consacré à trois femmes rwandaises rescapées du génocide des Tutsi, Concessa Musabyimana, Jeanne Murekatete et Prisca Mushimiyimana. En 1994, après avoir réchappé aux massacres commis par les hutus, perdant pour certaines une grande partie de leur famille et de leurs amis, elles sont arrivées dans des camps de réfugiés, ceux de Nyarushishi et Murambi, tenus par les militaires français de l'opération Turquoise. Concessa, Jeanne et Prisca ont toutes les trois porté plainte en 2009 contre des militaires français pour des accusations de viols, des plaintes examinées au pôle génocide et crimes contre l’humanité du TGI de Paris qui n’ont à ce jour pas abouti.

    Dans la première moitié du film, les récits entrelacés de ces femmes permettent de comprendre la mécanique génocidaire (les élèves que l'instituteur sépare en classe entre hutu et tutsi, les maisons tutsi que l'on marque pour les identifier, les listes dressées qui permettent aux bourreaux de rechercher leurs victimes...) qui a conduit aux massacres de plus de 800 000 Tutsi en trois mois. Dans un second temps, le film les accompagne sur les lieux où elles accusent les militaires de les avoir violées.

    "Ce film n’est pas une enquête, mais une réflexion sur l’indicible et le pouvoir des mots, sur le poids du silence" disent les auteurs. De fait, c'est la parole de ces femmes qui est ici mise en valeur, que ce soit dans le récit du génocide des Tutsi par leurs voisins ou dans celui des viols subis dans les camps.

    Les textes poétiques de Gaël Faye accompagnent le chemin de ces trois femmes car "s’il est impossible de raconter, il faut malgré tout avoir le courage de dire".


    LES MOTS DE GAËL FAYE
    « L’histoire d’un génocide ne finit jamais de s’écrire, et les témoins qui ont réchappé au désastre se risquent parfois à nous raconter des histoires dont il ne reste que des ruines, des récits dont les mots sont des silences. » Gaël Faye (prix du Roman des étudiants France Culture-­Télérama, en 2016, pour Petit Paysa décidé de porter les siens tout au long du film. Des textes chocs, accusateurs parfois. « Ce qui est arrivé au Rwanda est, que cela vous plaise ou non, un moment de l’histoire de France », assène-t-il en introduction, citant l’écrivain Boubacar Boris Diop (Murambi, le livre des ossements). « C’est une manière de prendre le spectateur français par la main et de lui dire : « Accompagnez-nous même si ça ne va pas vous plaire, mais ça vous concerne » », explique le Franco-Rwandais, membre depuis plus de quinze ans du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), qui se bat pour briser tous les tabous, accompagner en justice les victimes tutsi et traquer les génocidaires.
    « Il y a le réflexe de fermer les yeux et les oreilles sur le sujet. Je l’ai souvent ressenti en arrivant en France, en racontant ma petite histoire personnelle », témoigne l’auteur de Petit Pays. Une implication totale qui le pousse à s’investir dans l’insupportable histoire de ces femmes violées par des militaires français. Et son arme reste l’écriture : « Bâillonnez les poèmes. On n’écrit pas : la mort affreuse, la violence inouïe, la spirale du feu, le déluge d’acier, les vents mauvais, les canines allumées du diable et les ricanements de Dieu. »

    Vu en avril 2022 (Arte TV)

     

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    Roads
    Roads

    Drame (Allemagne, France), 100 min, 2019

    Réalisation : Sebastian Schipper

    Scénario : Sebastian Schipper, Oliver Ziegenbalg

    Sociétés de production : Missing link films, Kazak prdouctions, Kompliezen films, Studio canal, WDR, Arte, Radical media

    Producteurs : David Keitsch et Sebastian Schipper,

    Coproducteurs : Jean-Christophe Reymond, Jonas Dornbach, Janine Jackowski, Maren Ade, Kalle Friz, Isabel Hund, Christiane Dressler et Amaury Ovise,

    Producteur exécutif : Jakob Neuhaüsser et Karim Debbagh,

    Décors : Chloé Cambournac,

    Costumes : Jürgen Doering,

    Photographie : Matteo Cocco, 

    Montage : Monica Coleman, 

    Musique : The Notwist,

    Société de distribution : Rezo films

    Avec... Fionn Whitehead (Gyllen), Bak Stéphane (William), Moritz Bleibtreu (Luttger), Ben Chaplin (Paul), Marie Burchard (Valérie), Paul Brannigan (Alan), Hamza Kadri (l'homme d'affaires), Ricard Balada (étudiant Erasmus), Jasmina García (étudiante Erasmus), Josué Ndofusu (Baptiste, frère de William), Josep Maria (doorman), Genís Lama (l'homme du ferry), Yann Ebongé (l'homme congolais 2)

     

    Synopsis 

    Gyllen, un jeune Londonien, ne supporte plus les vacances avec sa famille au Maroc. Quand une dispute éclate le jour de son 18e anniversaire, il vole le camping-car de son beau-père. Il croise le chemin de William, un jeune Congolais de son âge. Les deux garçons veulent gagner la France, Gyllen pour rendre visite à son père Paul, qui vit là avec sa nouvelle petite amie, William pour retrouver son frère, qui s'est enfui du Congo pour rallier Calais. Comme William n'a pas de papiers d'identité, et Gyllen pas son permis de conduire, l'entrée en Espagne s'annonce problématique. Ils tombent sur Luttger, un hippie allemand qui leur permet de passer la frontière....

    Dans la presse et au fil des blogs...

    GENRE : Road movie identitaire.

    Avec son précédent film, Victoria, Sebastian Schipper nous avait embarqués dans la nuit berlinoise en un long plan-séquence étourdissant de deux heures vingt. Moins de prouesses techniques ici, mais un scénario plus construit. Autour d’une errance, encore, celle de Gyllen et William, 18 ans, partis dans un road-trip « fou, risqué et stupide ». Gyllen ­l’Anglais vole le camping-car familial alors qu’il est en vacances au Maroc pour retrouver son père installé en France ; William le Congolais va profiter du voyage pour rejoindre Calais.

    Tout au long du trajet, Sebastian Schipper ne cesse de rebattre les cartes et de redéfinir les rôles. Qui est vraiment le clandestin dans cette histoire ? Qui est le plus déraciné ? Le Noir sans papiers qui veut retrouver son frère pour le ramener chez lui, ou le Blanc qui n’a pas de permis et fuit ses parents ? En brouillant les repères, le scénario pose délicatement la question de l’identité, de ce qu’on en fait et de l’image que les autres vous renvoient. Fionn Whitehead et Stéphane Bak, si différents, apportent à leurs ­personnages une profondeur inattendue et désarmante.

    Roads (le pluriel de ces routes a son importance) enchaîne de façon aussi fluide qu’un plan-séquence les scènes tragiques et les moments de détente, sur une musique planante. Pour arriver au but du voyage : construire, à défaut d’une famille, une vraie amitié, « folle, risquée et stupide », comme souvent celle des ados de 18 ans.

    Télérama


     Dossier de presse : 

    Vu en avril 2022 (Arte TV)

     

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    Crash landing on you
    Crash landing on you

    Série dramatique, romantique (Corée du sud), 16 épisodes de 70 à 110 min, 2019, titre original :  사랑의 불시착 [Sarangui Bulsichak]

    Création :  Lee Jeong-hyo

    Musique : Jung Jae-il

    Production :Sudio Dragon, Culture Dépot

    Avec... Hyun Bin (Lee Jeong-hyuk), Son Ye-jin (Yoon Se-ri), Kim Jung-hyun (Gu Seung-joon / Alberto Gu), Seo Ji-hye (Seo Dan), Nam Kyung-eup (Yoon Jeung-pyeong), Bang Eun-jin (Han Jeong-yeon), Choi Dae-hoon (Yoon Se-joon), Hwang Woo-seul-hye (Do Hye-ji), Park Hyung-soo (Yoon Se-hyung), Yoon Ji-min :(Go Sang-ah), Go Kyu-pil (Hong Chang-sik), Lim Chul-soo (Park Soo-chan), Jun Gook-hwan (Ri Choong-ryeol), Jung Ae-ri (Kim Yoon-hee), Ha Seok-jin (Ri Moo-hyuk), Oh Man-seok (Jo Cheol-kang), Yang Kyung-won : Pyo Chi-su Yoo Su-bin : Kim Ju-muk Lee Shin-young (Park Kwang-beom), Tang Joon-sang (Geum Eun-dong), Kim Young-min (Jeong Man-bok), Jang Hye-jin (Go Myeong-eun), Park Myung-hoon (Go Myeong-sok), Hong Woo-jin (directeur Cheon), Kim Jung-nan (Ma Yeong-ae), Kim Sun-young (Na Wol-seok), Cha Chung-hwa (Yang Ok-geum), Jang So-yeon (Hyun Myun-sook)

     

    Synopsis 

    L'histoire se base sur la relation entre Yoon Se-ri, héritière sud-coréenne d'un grand groupe industriel (un chaebol), et Lee Jeong-hyeok, membre de l'élite nord-coréenne (qui se trouve également être un officier de l'armée nord-coréenne).
    Au cours d'une courte balade en parapente à Séoul, Corée du Sud, Yoon Se-ri est prise dans une tornade qui la fait dévier de sa trajectoire et atterrir dans une forêt de la DMZ en Corée du Nord (la zone démilitarisée qui sépare la Corée du Nord et la Corée du Sud, interdite aux civils), dans laquelle elle est trouvée par Lee Jeong-hyeok. Celui-ci va l'aider secrètement à retourner en Corée du Sud. Au fil du temps, ils tombent amoureux, malgré les tensions entre leurs pays respectifs.

     

    Dans la presse et au fil des blogs...

    Fort d’une audience qui n’a cessée de monter au fil des semaines, Crash Landing on You apparaît comme la petite pépite de drama coréen de ces derniers mois, produite par le très prolifique Studio Dragon. Avec une diffusion débutée mi-décembre, il a fallu attendre la fin février pour le voir débarquer dans nos contrées via Netflix. Au-delà du succès, c’est aussi l’occasion de retrouver Son Ye-jin (A Moment to Remember, Something in the Rain) et Hyun Bin (Rampant, Secret Garden) qui étaient déjà apparus ensemble à l’écran dans le film The Negotiation en 2018, mais aussi le réalisateur Lee Jung-hyo à qui l’on doit les très bons Heartless City et Romance is a Bonus Book, ou encore le sympathique remake de Criminal Minds. Yoon Se-ri (incarnée par Son Ye-jin), héritière d’un puissant conglomérant sud-coréen, atterri par accident en Corée du Nord après un accident de parapente. A son arrivée elle est interceptée par le Capitaine Ri Jeong-hyeok (joué par Hyun Bin) incrédule face à la situation. Conscient toutefois du danger, il va la protéger et la cacher jusqu’à ce qu’elle puisse retourner dans son pays.
    Il y a évidemment quelque chose d’invraisemblable à cette histoire : l’accident de parapente est presque surnaturel, l’arrivée en Corée du Nord sans alerter qui que ce soit à la frontière semble presque impossible tant elle est bien gardée, et la gentillesse de ce capitaine de l’armée nord-coréenne tranche avec son stoïcisme et son obéissance aux règles établies. Loin de nous l’idée de juger toutefois si la représentation nord-coréenne de la série est fidèle à la réalité ; c’est une question qui nous dépasse, bien qu’il soit impossible de ne pas remarquer le sous-texte politique de la série, foncièrement teintée d’un idéal de liberté venu du sud confronté à une société repliée sur elle-même au nord. Néanmoins ce qui permet à Crash Landing on You de dépasser cette simple confrontation entre deux mondes c’est la cohérence globale de son univers, un élément qui s’avère décisif et d’une maîtrise formidable tant le réalisateur et sa scénariste (Park Ji-eun, à qui l’on doit notamment My Love from the Star) admettent des éléments de burlesque pour contrebalancer le sérieux d’une situation désespérée. Si le drama n’évite pas les moments les plus déchirants, il montre toutefois un vrai sens de l’humour lorsqu’il met en scène des personnages parfois caricaturaux. On pense aux soldats nord-coréens de la garnison du fameux Capitaine Ri Jeong-hyeok, des hommes terriblement important dans les événements qui vont découler de l’atterrissage forcé de l’héritière au Nord. C’est aussi grâce à eux que le réalisateur opère une mise en abyme des dramas, surprenante mais particulièrement bien sentie, grâce à un soldat amateur de dramas sud-coréens (visionnés en cachette), lui permettant de raconter explicitement ce qu’il se passe habituellement dans telle ou telle situation déjà vues dans ses séries préférées. Il parle évidemment des clichés les plus évidents du genre, des clichés qui seront pour la plupart reproduits quelques minutes plus tard par les héros du drama. C’est un élément comique qu’on a vraiment aimé tant sa malice apporte une dérision forcément bienvenue alors que la situation pourrait être beaucoup plus tragique.

    Le drama doit également beaucoup à l’alchimie entre Hyun Bin et Son Ye-jin, deux têtes bien connues qui, du haut de leurs vingt ans de carrière, livrent ici des prestations passionnées en incarnant avec vigueur leurs personnages. Le soldat nord-coréen joué par Hyun Bin a évidemment un grand cœur, tandis que la riche héritière jouée par Son Ye-jin apparaît prétentieuse mais douce et compréhensive. Les deux incarnent leurs personnages avec un naturel qui surprend, car si l’invraisemblance de l’histoire peut intriguer, leur générosité et leur alchimie offrent en retour un vrai bon moment aux spectateurs.

    De manière plus générale, Crash Landing on You se détache par la qualité d’écriture de ses personnages. Outre les deux héros, les personnages secondaires puisent une certaine force dans leur apparente caricature, se fondant avec justesse dans les scènes où la dérision est de mise. Mais certains d’entre eux parviennent également à émouvoir, tant l’effort de caractérisation est réussi au travers de quelques scènes clés où leurs personnalités, leurs rêves et leurs peurs deviennent le centre du récit. La scénariste aborde d’ailleurs avec beaucoup plus de tendresse les personnages venus du Nord que ceux du Sud, faisant de leur simplicité et de leur « innocence » un véritable atout face au mépris caractéristique de membres d’une riche famille du Sud. Une certaine légèreté pourrait se dégager du drama, mais elle est pourtant souvent opposée à des scènes d’action, dont l’une propose une chorégraphie de combat surprenante et bien exécutée, où l’on sent l’influence d’un Hyun Bin bien habitué aux films d’action. C’est dans ces moments-là que le réalisateur Lee Jung-hyo brille le plus, faisant preuve d’un vrai sens de la mise en scène qui rappelle les belles choses qu’il a pu faire sur ses précédents dramas. Les quelques derniers épisodes rappellent d’ailleurs beaucoup son travail sur Heartless City, faisant de la ville un véritable personnage qui oppose toutes ses forces à des protagonistes qui tentent de s’en sortir. Quant aux scènes plus romantiques -car Crash Landing on You est essentiellement une comédie romantique-, le réalisateur parvient à capter les bons moments pour appuyer le rythme des échanges entre les personnages, qu’il s’agisse de dialogues, de gestes ou de regards.

    Crash Landing on You nous emballe et nous passionne. Le charme de ses protagonistes n’a d’égal que l’humour et la dérision qui en découle, face à une action maîtrisée et des enjeux qui prennent vite une tournure très captivante. On pourra pester sur une fin qui cherche la facilité, mais sa manière de mélanger le quasi-burlesque de la situation à la détermination de ses protagonistes permettent au drama de mélanger les genres et de le faire de la plus belle des manières. On rigole beaucoup, on pleure aussi un peu, on s’attache à ces soldats nord-coréens qui naviguent entre les règles édictées par leurs dirigeants, à cette héritière un peu trop prétentieuse, et finalement on est bien triste de ne plus voir tout ce beau monde une fois terminé le seizième épisode.

    Anthony F. (cine-asie.fr)

    Série coréenne qui analyse la confrontation si improbable entre Coréens du Nord et Coréens du Sud, levant le voile sur les mystères qui entourent la situation réelle des citoyens de Corée du Nord, séparés depuis le second conflit mondial (1945), narrant la romance naissant entre une jeune femme dynamique, chef d'entreprise issue d'une famille très aisée de Corée du Sud (un mystère plane néanmoins sur les raisons qui ont conduit son père, grnad patron, à connaître la prison) et un jeune capitaine de l'armée de Corée du Nord.

    Vu en février 2022 (Netflix)

     

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