Kalifat
Drame, guerre, terrorisme (série, 8X52', Suède, 2020)
Création : Wilhelm Behrman, Niklas Rockström
Production : Caroline Benjo, Carole Scotta, Simon Arnal, Maria Feldman, Eitan Mansuri et Jonathan Doweck
Photographie : Stéphane Vallée
Montage : François Gédigier, Boaz Mann et Omri Zalmona
Musique : Rutger Hoedemaekers
Scénario : Amit Cohen, Ron Leshem avec la participation Xabi Molia (dialogues) et de Karine Tuil
Son : Ludovik Van Pachterbeke et Ophélie Boully
Costumes : Catherine Marchand
Décors : Pierre Renson
Société de production : Arte France, Haut et Court TV, Hulu, Masha Productions, Spiro Films
Producteurs : Caroline Benjo, Carole Scotta, Simon Arnal, Maria Feldman, Eitan Mansuri et Jonathan Doweck
Avec : Gizem Erdogan (sv) : Pervin El Kaddouri, Aliette Opheim (en) : Fatima Zukic, Nora Rios : Suleikha "Sulle" Wasem, Amed Bozan : Husam El Kaddouri, Yussra El Abdouni : Lisha Wasem, Arvin Kananian : Nadir Al-Shahrani, Lancelot Ncube : Ibrahim "Ibbe" Haddad, William Legue : Omar Soudani, Simon Mezher : Suleiman Wasem, Amanda Sohrabi : Kerima, Albin Grenholm (sv) : Calle, Marcus Vögeli : Jakob Johannisson, Nils Wetterholm : Emil Johannisson, Ala Riani : Tuba Wasem, Dennis Önder : Abu Jibril, Shada Helin-Sulhav : Miryam, Marcel Khouri : Ahmed Mohamedi, Monica Albornoz : Dolores, Camilla Larsson (en) : Sara, Jonatan Qahoush : Khalaf, Caisa Ankarsparre : Nyhetsankare, Ali Jalal : Ali Chatik, Ahmad Srour : Emiren, Maria Alm Norell : Anna-Karin, Nadeem Srouji : Karwan
Synopsis
Vertigineux récit choral entre Raqqa, capitale de l’État islamique et la Suède, à la fois thriller et quasi-documentaire.
L'agent de sécurité nationale Fatima reçoit une information selon laquelle une attaque terroriste contre la Suède est en cours de planification. Pendant ce temps, Sulle, une adolescente de Stockholm, s'intéresse à son assistante étudiante qui ouvre les portes d'un monde nouveau et fascinant - le vrai chemin.
Dans la presse et au fil des blogs...
Sur le site avoiralire :
Résumé : Alors que l’État islamique prépare un attentat contre la Suède, les destins d’une mère en galère, d’une étudiante pleine de vie et d’une flic ambitieuse s’entrecroisent.
Notre avis. Combinant immersion dans le quotidien à Raqqa et traque policière en Suède, Kalifat, série créée par Wilhelm Behrman et Nikolas Rockström, après une première diffusion sur la chaîne suédoise SVT, maintenant disponible sur Netflix, est clairement à ne pas manquer.
2015. Depuis deux ans, la ville de Raqqa, tombée entre les mains de Daesh a été auto-proclamée capitale de « son » État islamique occupant une partie de la Syrie. Y affluent des « combattants » venant d’Europe et d’ailleurs, avec femmes et enfants, pour rejoindre l’organisation terroriste afin d’aider, enseigner, se former au combat, se battre sur place, faire du renseignement, préparer des attendants ou, plus grave, retourner à la case départ pour de l’infiltration et du recrutement. Une véritable pieuvre qui met sur les dents tous les services de renseignements et polices d’Occident. En particulier en Suède, où l’extrême droite commence à remporter des sièges et où les amalgames anti-islam primaires gangrènent une partie de la société.
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Sur cette toile de fond, Kalifat, en forme de récit choral, évoque le destin de cinq femmes : Pervin (Gizem Erdogan), jeune maman d’une fille de quelques mois, qui a suivi son mari djihadiste à Raqqa ; elle ne supporte plus cet enfer et cherche à tout prix à retourner en Suède. Ensuite, Fatima (Aliette Opheim), agent au Säpo, la sûreté suédoise, rapidement en contact avec Pervin (nous ne spoilons rien, c’est le point de départ de la série), qui traque un mystérieux « voyageur » pour déjouer ses sinistres projets. Enfin trois adolescentes, Sulle (Nora Rios), sa petite sœur Lisha et Kerima, une fille paumée vivant seule avec un père alcoolique. Toutes les trois se découvrent un intérêt dangereusement glissant pour l’islam radical. On pourrait citer d’autres destins et personnages, à commencer par ce « voyageur », un infiltré de Daesh. On n’en dira pas plus, bien qu’il soit mis au grand jour dès le début, tout du moins pour le spectateur.
Kalifat est une série totalement prenante. La tension, et donc sa puissance, viennent surtout de son traitement quasi documentaire. Bien sûr, pour la partie « thriller » menée par Fatima, on pense un peu à Homeland, voire à un Bureau des Légendes en moins sophistiqué, mais l’ensemble s’avère bien plus proche de Gomorra, le film de Matteo Garrone (2008), qui décrit le quotidien d’un quartier de Naples contrôlé par la mafia, zone totale de non-droit et monstrueux supermarché de la drogue. Comme dans Gomorra, c’est sur les paumés et sous-fifres commandés ou manipulés par des chefaillons de Daesh, et sa bureaucratie, que le caméra se porte. Une caméra épaule, serrant au plus près des personnages plongés dans des situations qu’ils génèrent, maîtrisent ou, inversement, qui leur échappent totalement. Les parties à Raqqa (tournées en Jordanie) sont étouffantes, car elles se déroulent essentiellement en huis-clos dans la « maison » de Pervin. On vit littéralement avec elle et sa petite famille, dans la promiscuité d’un aménagement fait de bric et de broc. On cuisine, on mange, on dort au rythme des prières ou des cris et biberons du bébé, et des rares sorties, la boule au ventre, dans une ville défigurée, où se côtoient femmes intégralement voilées, hommes et enfants armés à tous les coins de rues. Et comme Pervin, on espère fuir de cet immonde gourbi où l’ennui est la principale activité pour ces femmes recluses qui, de temps en temps, jettent un œil à travers une vitre brisée, avant de la recouvrir d’un bout de carton, chacune s’espionnant plus ou moins.
- Copyright Netflix
Les récits progressent en parallèle, au fil des huit épisodes, méthodiques et cliniques. Comme les souvenirs des attentats de 2015 sont définitivement ancrés dans nos mémoires, nous pensons inévitablement qu’il faut s’attendre au pire, les auteurs ne se privant pas de faire évoquer par des personnages la tuerie de Charlie Hebdo, histoire d’accroître la pression. Si le suspense semble parfois distendu, il n’en demeure pas moins oppressant. Pardon pour l’analogie, mais comme dans un Columbo, si nous savons qui sont les « coupables », la tension s’installe sournoisement dans la narration du (ou des ?) mode(s) opératoire(s), via de vicieuses et sinistres touches impressionnistes - avec tout de même quelques cliffhangers - sans qu’on n’en perçoive la finalité, son cynisme, et surtout où et quand ?
L’interprétation des cinq femmes, ainsi que celle de ce « voyageur » (Lancelot Ncube) sont impressionnantes et la réalisation, parfois faussement à l’arrache, est en fait parfaitement maîtrisée, avec notamment quelques plans-séquences de haut niveau, ceux dont on ne se rend compte qu’au cut du changement de cadre, au bout de deux minutes.
Enfin, si la série est fermée avec un final dont on ne vous dira rien, comme dit le proverbe, le diable se cachant - hélas - dans les détails, Netflix et les scénaristes ont des options pour une possible suite. Sur un sujet hautement sensible et douloureux, Kalifat réussit ainsi l’habile et délicat assemblage, entre réalisme et pure fiction. À voir.
- Copyright Netflix
Fatima Zukic (rescapée de Sarajevo), agent des service de sécurité suédois, reçoit une information selon laquelle une attaque terroriste est prévue en Suède.
L'histoire commence avec Pervin, une jeune femme suédoise qui vit à Raqqa, en Syrie, avec son mari Husam et leur bébé Latifah. Désillusionnée par la vie à Raqqa, Pervin envisage de retourner en Suède. Après avoir acheté un téléphone portable à une de ses voisines, elle contacte une amie en Suède, Dolorès, engagée dans la lutte contre la radicalisation. Dolorès met Pervin en contact avec Fatima, l'agent du service de sécurité suédois. Fatima est en désaccord avec sa hiérarchie en raison d'un incident antérieur au sujet de "Lorentz". Fatima commence à parler avec Pervin par téléphone et essaie de la contacter pour obtenir des renseignements sur une attaque terroriste planifiée en Suède en échange du retour en toute sécurité de Pervin et de sa fille en Suède.
Pervin raconte à Fatima qu'un surnommé "Al Musafir" ou "le Voyageur", a été envoyé en Suède pour y planifier une attaque terroriste. "Al Musafir" qui s'appelle en réalité Ibrahim Haddad surnommé "Ibbe", travaille comme assistant enseignant dans un lycée musulman, tout en recrutant d'autres comme Jacob, Emil et Miryam pour la future attaque terroriste. Il essaie simultanément de radicaliser les jeunes filles du lycée en partageant des vidéos de recrutement et de la propagande. Il recrute avec succès deux jeunes adolescentes, Sulle et son amie Kerima, toutes deux âgées de 15 ans, qui commencent à porter le hijab et à prendre des cours de religion. Il montre aux filles des photos de palais et leur dit que si elles déménageaient au Califat, elles pourraient vivre dans le luxe et faire partie de quelque chose de spécial. Pervin devient le centre d'attention d'Ahmed l'un des collègues de Husam qui arrive une nuit chez elle et l'attrape en train de parler à Fatima. Il la viole et est sur le point de la tuer quand elle le poignarde. Elle jette son corps dans le puits de ses voisins. Husam est sous l'influence de somnifères et arrive dans la cuisine et voit le sang sur le sol, mais Pervin le convainc qu'il rêve. Les parents de Sulle ont pris conscience de la radicalisation de leurs filles et tentent de les arrêter sans succès.
Fatima ne révèle pas sa source (Pervin) à ses supérieurs, mais révèle de vagues détails sur un complot terroriste. Ses supérieurs lui disent de suspendre l'enquête. N'y parvenant pas, ils la suspendent de ses fonctions avec pour motif une consommation de substance prohibée plus précisément du cannabis. Elle reste en contact avec Calle, son collègue et amant, et continue de partager des informations avec lui. Elle continue d'obtenir des informations de Pervin. Elle se met sur la piste de Jacob et Emil quand elle se retrouve dans un champ de tir abandonné d'où elle entend les deux protagonistes parler de Pervin. Jacob récupère sa plaque d'immatriculation et la retrouve.
Dolorès et Ibbe sont à une réunion anti-radicalisation, quand Ibbe sort pour parler avec Jacob. L'animateur diffuse une vidéo de l'Etat islamique dans laquelle on voit plusieurs combattants. L'un d'entre-eux porte un tatouage sur l'avant-bras. Plus tard, dans un café, Dolorès reconnait le tatouage sur le bras d'Ibbe. Après qu'Ibbe l'ait déposée, elle appelle Fatima qui lui demande de la rencontrer à son appartement. Quand elle y va, elle est poignardée et meurt. Lorsque Fatima arrive, une alerte a été émise pour la faire entrer et elle prévoit de s'échapper. Elle se rend chez Dolorès pour obtenir de l'argent et des fournitures, mais deux policiers suédois la surprennent. Elle les enferme dans une salle de bain sous la pointe d'un pistolet, ce qui déclenche une chasse à l'homme pour elle. Elle trouve refuge chez le collègue de son père.Husam n'oublie jamais tout à fait le fait dans la cuisine et devient convaincu qu'il a tué Ahmed, jusqu'à ce que Pervin lui dise enfin la vérité.
Fatima cherche de l'aide pour extraire Pervin et un plan est prévu pour la retirer de Raqqa. Pendant ce temps, Sulle et Kerima obtiennent des billets pour voyager en Turquie et sont récupérées par Ibbe et la femme qui leur a enseigné l'islam. À la dernière minute, la sœur cadette de Sulle, Lisha, les rejoint dans la voiture et ils partent pour l'aéroport. Sulle a menti à ses parents, prétextant qu'elle participe à un match de basket. Son père termine le travail plus tôt et décide d'aller voir son match. Le stade est vide, il appelle alors Calle qui déclenche une alerte auprès des autorités allemandes et turques. Ils croient avoir retrouvé les filles en route vers Istanbul pour se rendre compte que les passeports avaient été changés et que les filles étaient en fait à Ankara. Ils décident d'intercepter le véhicule de transport à la frontière entre la Turquie et la Syrie. Ils arrivent à récupérer Sulle et Kérima. Lisha est conduite à Raqqa.
Calle convainc Fatima de demander l'aide de Pervin pour sauver Lisha. Sur le point de quitter Raqqa, Pervin reste finalement pour tenter de sauver Lisha. Elle persuade Husam de prendre Lisha comme seconde épouse.
Fatima poursuit Jacob et Emil mais perd leur trace après avoir changé de voiture chez leur mère. Pervin révèle à Fatima les trois cibles terroristes au moment où la police l'arrête avant qu'elle ne puisse partager ces informations. Les trois attaques terroristes sont de toute façon stoppées par le Service de sécurité, qui les connaissait depuis le début. Ils ont gardé Fatima dans le noir parce qu'ils ne lui faisaient pas confiance. En échange de son silence, elle est libérée de prison. Ibbe s'échappe de justesse d'une des trois attaques.
Fatima se rend en Syrie pour sauver Pervin, Lisha et Husam. Quelques minutes avant son arrivée, un collègue de Husam arrive pour le conduire dans un attentat-suicide. Husam essaie de gagner du temps mais Lisha, qui est complètement radicalisée et ne veut pas retourner en Suède, révèle leur plan d'évasion. Le collègue de Husam tire sur Pervin et est sur le point de tirer sur Husam lorsque Fatima le descend. Lisha refuse de venir et ils sont obligés de la laisser derrière eux. Ils quittent rapidement la ville, cependant Pervin meurt de sa blessure par balle après le poste frontière.
Sulle et Kerima sont interrogées par les services de sécurité. Sulle livre aux autorités l'identité d'Ibbe dans un effort pour sauver sa sœur Lisha. Kerima quant à elle, tente de se suicider et est emmenée dans un établissement de santé mentale où elle met la main sur un téléphone portable et prévient Ibbe que sa couverture pourrait être grillée. Celui-ci se trouve justement à l'école où Calle l'attend. Ibbe parvient à s'enfuir.
A sa sortie de l'établissement, Kerima rencontre Ibbe qui la convainc de participer à un nouvel attentat dans un concert. Ibbe ment à Kerima en lui disant qu'elle portera un gilet explosif tout comme Sulle et lui-même. Une fois sur place, Kerima s'aperçoit de la tromperie en envoyant un message à Sulle. Elle prévient les participants du concert qui s'enfuient. Elle ne parvient cependant pas à retirer son gilet. Ibbe déclenche la bombe.s.
(Wikipedia)
La minisérie “Kalifat” sur Netflix : Raqqa, celle qui en rêve, celle qui la fuit
Cette minisérie suédoise aux allures de thriller palpitant suit le parcours croisé de deux jeunes musulmanes. En plus d’illustrer les ravages de la radicalisation, elle nous plonge dans le quotidien de la ville syrienne, terrorisée par l’État islamique. Avis aux spectateurs confinés, Kalifat, minisérie en huit épisodes, est une fiction sur l’enfermement. Celui de Pervin, jeune musulmane suédoise qui a suivi son mari, combattant de l’État islamique, pour se retrouver dans un appartement étouffant et sordide de Raqqa, en Syrie, où elle tente de survivre avec son bébé de trois mois. Celui de Sulle, jeune lycéenne qui étouffe en Suède, avec le sentiment de ne pouvoir vivre sa religion, l’islam, comme elle l’entend. Et enfin, celui de Fatima, talentueuse et ambitieuse policière, mystérieusement entravée dans sa tentative de rapatriement de Pervin. La série, qui a été diffusée sur la chaîne de télévision suédoise publique SVT et a battu des records de visionnage en replay, entrecroise avec agilité et un suspense très bien maîtrisé le destin de ces trois femmes. Alors que Pervin est prête à tout pour quitter Raqqa (y compris à risquer sa vie en collaborant avec les services secrets suédois), Sulle, elle, rêve de s’y rendre. L’adolescente, élevée dans une famille laïque, s’intéresse à la question syrienne et est peu à peu embrigadée par un assistant de son lycée. Ce criminel, dissimulé sous les traits d’un adulte bienveillant, encourage insidieusement sa radicalisation et celle de son amie Kerima ー certes, scellée en quelques épisodes à peine ー à la faveur, notamment, d’images idylliques du califat. Kalifat Kalifat © SVT 2019 Photo: Johan Paulin On suit, la peur au ventre, les appels de Pervin depuis son petit téléphone à clapet qu’elle cache dans un mur délabré. On écoute avec la même terreur les discours qui séduisent les deux copines. On assiste avec effroi à l’enfer de la vie quotidienne sous le joug de l’État islamique. Surtout, on frémit devant la préparation d’un attentat de l’ampleur de celui du 13 novembre 2015 à Paris, prévu pour décimer la ville de Stockholm. Abonné Podcast : endoctrinées par Daech, elles témoignent dans “Ma fille sous influence”, saison 2 Série documentaire Irène Verlaque Suivant le rythme d’un véritable thriller, la série, servie par un talentueux casting, trouve le ton juste pour aborder la délicate question de la radicalisation au sein d’une jeunesse qui se sent rejetée, et rendre compte du désarroi des parents et du personnel éducatif face à cette impitoyable machine de guerre. Une machine vorace, avide de nouveaux soldats prêts à se faire exploser au nom du califat.
Caroline Besse, Télérama / Publié le 05/04/20 mis à jour le 07/12/20
Mini-série suédoise qui nous plonge dans le terrorisme islamique sur le sol européen ainsi que sur le recrutement de 'combattants' européens, tant pour défendre l'Etat islamique en Syrie (Raqqah) et de futures épouses endoctrinées en Europe par des rabatteurs parfaitement bien insérés, au-delà de tout soupçon. La manipulation mentale règne en maître partout, utilisée aussi bien par les recruteurs djihadistes que par les policiers suédois en contact avec des exilés repentis qui souhaitent rentrer en Suède, effrayés par ce qu'ils vivent à Raqqah, les premiers pour nourrir leur guerre, les seconds pour obtenir des renseignements suceptibles de déjouer les attentats. C'est assez déroutant pour le spectateur : on ne sait plus trop parfois si certains policiers sont sincères ou s'ils bluffent et retournent leur veste autant de fois que nécessaire. On aurait besoin d'un décryptage à la fin de la saison !
Vu en décembre 2020 (Arte)