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    Le chant d'Haïganouch

    Le chant d'Haïganouch : roman / Ian Manook.- Paris : éditions Albin Michel, 2022

    ISBN 9782226457127

     

     

     

     

    Ils en rêvaient : reconstruire leur pays et leur histoire. Comme des milliers d’Arméniens, Agop, répondant à l’appel de Staline, du Parti Communiste français et des principales organisations arméniennes de France, quitte sa famille et embarque en 1947 à bord du Rossia dans le port de Marseille. Mais au bout du voyage, c’est l’enfer soviétique qu’il découvre et non la terre promise.

    Sur les bords du lac Baïkal, Haïganouch, une poétesse aveugle, séparée de sa sœur lors du génocide de 1915, aujourd’hui traquée par la police politique, affronte elle aussi les tourments de l’Histoire.

    Des camps de travail d’Erevan aux goulags d’Iakoutsk, leurs routes se croiseront plus d’une fois, au fil d’une odyssée où la peur rencontre l’espoir, le courage et l’entraide. Agop et Haïganouch parviendront-ils à vaincre, une fois de plus, les ennemis de la liberté, pour s’enfuir et retrouver ceux qu’ils aiment ?

     

    Après le succès de L’oiseau bleu d’Erzeroum (lauréat des Trophées littéraires des Nouvelles d’Arménie magazine), Ian Manook signe une nouvelle fresque familiale bouleversante et une saga historique tumultueuse, hymne à la résistance et à la mémoire d’un peuple.


     Autour du livre, Au fil de la presse...

    Premières phrases du livre :

    L’ensemble de ce deuxième opus s’étale de 1947 à 1960.

     

     

    Rue du Hêtre-Pourpre, à MeudonAgop et Haïgaz ne sont pas d’accord. Le premier est prêt à partir pour l’URSS car il croit aux promesses de Staline assurant que les Arméniens qui rentreront à Erevan seront bien reçus et pourront poursuivre leur vie au pays. Le second tente de décourager son ami mais n’y parvient pas.

    Malgré toutes les réticences de sa famille, Agop, personnage fougueux et déterminé, embarque, à 46 ans, sur le paquebot Rossia, un bateau prévu pour trois cent cinquante passagers et sur lequel on entasse trois mille cinq cents personnes qui vont donc vite déchanter malgré les assurances du Parti Communiste Français.

    Reviennent alors les principaux protagonistes de L’oiseau bleu d’Erzeroum, plus d’autres, bien sûr, ce qui fait que j’ai un peu de mal à m’y retrouver. 1947 : pendant qu’Agop et tous les Arméniens de France voient leurs bagages pillés, rencontrent d’autres Arméniens venus d’Égypte ou du Liban, tous logés à la même enseigne, c’est en Sibérie que Ian Manook m’entraîne, à Koultouk.

    C’est là que continue de sévir l’âme damnée du roman, le camarade Anikine, tortionnaire d’Haïganouch qui est aveugle et prouve sa virtuosité au piano. Pliouchkine, son mari, est exécuté par l’homme de Beria et Haïganouch se retrouve seule avec Assadour, son fils.

    Photo ci-dessus : Le Mont Ararat, aujourd'hui en Turquie mais symbole national de l'Arménie.

     

    Les atrocités ne font que commencer ou plutôt se poursuivent avant de monter de plusieurs crans avec les déportations, le goulag, les sévices, le froid, le gel, les exécutions sommaires dont ne survivent que les plus forts ou les plus chanceux.

    Photo ci-dessus : Erevan et le Mont Ararat.

     

    Ian Manook met bien en valeur toute la solidarité entre les Arméniens, même si subsiste un malentendu entre ceux qui vivaient déjà sur place et ceux qui se sont laissés berner pour rentrer au pays.

     

     

    Si les souffrances, les vengeances, les viols, les crimes reviennent souvent, Ian Manook réussit tout de même à ménager quelques moments de douceur, d’amour, d’érotisme même dans quelque isba bien cachée au fond des bois.

     

    Se révèle enfin Le chant d’Haïganouch, ce poème mettant en avant le fameux oiseau bleu, texte mis en musique par Zazou. Il l’avait appris à Erevan et avoue qu’il a été écrit par Haïganouch Tertchounian : « ce texte raconte très exactement l’histoire d’Araxie, de sa petite sœur Haïganouch et d’Assina, qui aujourd’hui s’appelle Haïganouch aussi. »

    Heureusement, Staline meurt le 5 mars 1953. Si le peuple défile trois jours durant devant son catafalque, mille cinq cents personnes sont étouffées ou piétinées au cours de cet hommage posthume. Cette disparition ne signifie pas la fin du calvaire de millions de prisonniers, de travailleurs forcés du goulag car d’autres contraintes seront vite imaginées pour s’acharner encore sur eux.

     

    Si je ne cite que quelques éléments révélateurs de cette saga, il faut vraiment lire Le chant d’Haïganouch pour s’imprégner de cette époque pas si lointaine et ne pas oublier ces montagnes de douleurs, ces millions de vies abrégées sans vergogne sur ordre de politiques bien au chaud dans leur datcha.

     

     

    J’ajoute qu’il faut aussi apprendre le rôle plus qu’ambigu de Mitterrand, alors ministre des Anciens Combattants et des Victimes de guerre en 1947. Son marchandage avec le pouvoir soviétique pour récupérer les Français prisonniers des Allemands et laisser rentrer les nombreux Russes aussi prisonniers des Allemands, s’est fait au détriment des Arméniens. Résultat : « en 1949, Staline a fait déporter vers la Sibérie quarante mille Arméniens dont une très grande partie des rapatriés de 1947. »

    Au travers de l’histoire romancée de sa famille, Ian Manook (Patrick Manoukian) m’a permis de prendre conscience d’un terrible drame trop vite passé sous silence et oublié, noyé dans les autres drames de la Seconde guerre mondiale.

    Pour toutes les victimes de cet odieux marchandage, L’oiseau bleu d’Erzeroum et Le chant d’Haïganouch, sont une belle performance littéraire défiant l’oubli et rendant hommage à une communauté au formidable sens de la solidarité et de la fête comme le prouve l’auteur à plusieurs reprises.

    source : Jean-Paul, notre-jardin-des-livres.over-blog

     


     

     


     

    Fresque familiale et historique d'une famille arménienne installée en France.
    Des pages sidérantes de cruauté sur la politique de terreur orchestrée par Béria a Erevan, et la survie dans les camps de travail sur le chantier de la voie ferroviaire BAM (Baïkal-Amour-Magistral). Ouvrage historique très documenté. 
    Contexte : de juin 1946 à la fin de l'année 1947, date à laquelle les débuts de la Guerre Froide stopperont le mouvement, près de 100 000 Arméniens, soit environ le dixième de la population estimée de la diaspora, prennent le chemin de l'Arménie ; 7 000 sont partis de France (via Marseille, Batoumi, Erevan) dont plus de la moitié de la région parisienne. Saignée par la Seconde guerre mondiale, enhardie par sa victoire militaire, l’URSS de Staline lance un appel aux Arméniens du monde entier en 1946, les invitant à s’installer dans leur mère patrie. En France, et appel est relayé par le Parti communiste français.
    Une centaine de milliers de candidats, pour la plupart gagnés aux idéaux socialistes, embarquent pour la petite République soviétique exsangue. La désillusion est à la hauteur des illusions. Les immigrés de l’Ouest n’auront de cesse ne chercher par tous les moyens à rentrer chez eux. Ils y parviendront presque tous des décennies plus tard. 

    (Lu en mars 2024, collection Médiathèque de Labarthe-sur-Lèze)


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    SauvaginesSauvagines

     

     

    Sauvagines : roman / Gabrielle Filteau-Chiba.- Paris : éditions Stock, 2022

    ISBN 978-2-234-09226-6

     

     

    Raphaëlle est garde-forestière. Elle vit seule avec Coyote, sa chienne, dans une roulotte au cœur de la forêt du Kamouraska, à l’Est du Québec.
    Elle côtoie quotidiennement ours, coyotes et lynx, mais elle n’échangerait sa vie pour rien au monde. Un matin, Raphaëlle est troublée de découvrir des empreintes d’ours devant la porte de sa cabane. Quelques jours plus tard, sa chienne disparaît. Elle la retrouve gravement blessée par des collets illégalement posés. Folle de rage, elle laisse un message d’avertissement au braconnier. Lorsqu’elle retrouve des empreintes d’homme devant chez elle et une peau de coyote sur son lit, elle comprend que de chasseuse, elle est devenue chassée. Mais Raphaëlle n’est pas du genre à se laisser intimider. Aidée de son vieil ami Lionel et de l’indomptable Anouk, belle ermite des bois, elle échafaude patiemment sa vengeance.

    Un roman haletant et envoûtant qui nous plonge dans la splendeur de la forêt boréale, sur les traces de deux-écoguerrières prêtent à tout pour protéger leur monde et ceux qui l’habitent.


     Autour du livre, Au fil de la presse...

    Premières phrases du livre :
    Les chaînes fouettent les niches, contiennent tout débordement possible. Le hurlement cacophonique de la centaine de bêtes annonce au maître mon arrivée, flairée sous le vent. Elles jappent d’excitation, maintenant que j’approche et m’enfonce jusqu’aux chevilles dans la boue du sentier de quatre-roues qui mène à leur geôle. Je cherche des yeux la cage où se trouve la dernière portée, pour laquelle j’ai fait toute cette route.
    Pourquoi ce titre
    Sauvagines est en quelque sorte la suite de Encabanée, un livre que j’ai beaucoup aimé. Je l’ai sortie de ma pal ce mois-ci, car en janvier sort Bivouac, le dernier tome de cette trilogie, et comme je vais lire ce titre avec mon groupe de lecture des sauvageonnes il fallait bien que je lise Sauvagines avant.

    Sauvagines – Mon avis
    Dans Sauvagines nous faisons la connaissance de Raphaëlle, une garde-forestière qui vit dans une roulotte, avec sa chienne Coyote, au milieu de la forêt du Kamouraska au Québec.
    Un jour, Coyote va être prise au piège dans un collet posé illégalement par un braconnier. Cela va rendre folle de rage Raphaëlle et celle-ci va partir en « guerre » contre ce braconnier qui s’approprie sans le moindre scrupule des lieux privés et rôde sans vergogne près de chez elle. Dans sa quête , elle va être aidée par son vieil ami Lionel et va faire la connaissance d’Anouk, que nous avons rencontré dans Encabanée.

    Passé la petite adaptation de langage (comprendre que pour Gabrielle Filteau-Chiba un petit suisse est un Tamia, et que quand la bouilloire bloblotte (j’adore), elle boue), j’ai adoré les trois quarts de ce récit. Suivre Raphaëlle dans sa recherche du braconnier fut un réel de plaisir. L’environnement dans laquelle elle vit est tout simplement magique pour moi (bosser en tant que garde-forestière dans une forêt recouverte de neige, mon rêve !) . J’aime beaucoup l’écriture de Gabrielle Filteau-Chiba et sa façon de décrire – et ressentir la nature – , elle est très immersive, à chaque fois je me projette dans son histoire instantanément.
    Mais, comme pour Encabanée, l’autrice a le chic pour ajouter dans son récit un détail qui m’agace et me fait me détacher de l’histoire.

    Alors bien évidemment, je ne vais rien vous dire sauf que le dernier quart du livre m’a passablement agacé, j’ai trouvé que la résolution de l’intrigue est passée au second plan, par rapport à un événement qui pour moi aurait dû, lui, rester au second plan.
    C’est dommage, car Sauvagines était bien partie pour être un beau coup de cœur.
    Prochainement , avec les copines Sauvageonnes, nous allons lire Bivouac, le dernier tome de la trilogie. J’ai hâte de retrouver les paysages du Kamouraska, j’espère que pour ce dernier opus l’autrice fera un sans faute.

    source : Blog lespassionsdechinouk 


    Sur les terres de la Couronne du Haut-Kamouraska, là où plane le silence des coupes à blanc, des disparus, les braconniers dominent la chaîne alimentaire. Mais dans leurs pattes, il y Raphaëlle, Lionel et Anouk, qui partagent le territoire des coyotes, ours, lynx et orignaux, qui veillent sur les eaux claires de la rivière aux Perles. Et qui ne se laisseront pas prendre en chasse sans montrer les dents.

    J’avais bien aimé Encabanée, le premier livre de l’auteure. Il était cependant très court et la lecture était passée un peu trop vite à mon goût. Il avait aussi quelques petits défauts d’un premier roman, mais j’étais ravie de cette lecture puisque ce genre de livre est assez rare dans le paysage littéraire québécois. J’avais donc très hâte de retrouver Gabrielle Filteau-Chiba et cette seconde lecture a été vraiment excellente. J’ai adoré ce roman.

    Dans Encabanée, on suivait Anouk qui s’était exilée dans une cabane dans le bois. Ici, on suit Raphaëlle, une agente de protection de la faune désabusée par son travail. Elle a l’impression que son rôle consiste beaucoup plus à protéger l’économie et les récalcitrants, que la faune de nos forêts. Il faut dire que ses ressources sont assez minces, que le territoire est grand et que les lois ne sont pas forcément conçues pour protéger réellement la faune.

    « Mon rôle est entre autres de protéger la forêt boréale des friands de fourrure qui trappent sans foi ni loi, non pas comme un ermite piégeant par légitime subsistance dans sa lointaine forêt, non pas comme les Premiers Peuples par transmission rituelle de savoirs millénaires, mais par appât du gain, au détriment de tout l’équilibre des écosystèmes. »

    Raphaëlle vit sur le site d’une vieille érablière abandonnée, proche de la nature. Elle se promène avec la photo de son arrière-grand-mère autochtone dans son camion, une femme qui la fascine et l’intrigue. Elle côtoie les animaux de près, dont une ourse qui se promène sur son terrain. Le livre débute alors qu’elle adopte un animal, mi-chien, mi-coyote, qui sera sa compagne de tous les instants. Sa route croise alors celle d’un braconnier assoiffé de sang, protégé par le silence de ceux qui vivent près de lui. C’est un petit monde, personne ne veut faire de vagues. Quand Raphaëlle découvre qu’il ne traque pas seulement les coyotes et qu’il l’observe, en plus de s’immiscer chez elle, elle ne peut pas se laisser faire.

    En parallèle, Raphaëlle découvre le journal qu’une femme, Anouk, a oublié à la laverie. Le carnet s’intitule « Encabanée ». J’ai adoré le recoupement entre les deux romans de l’auteur par l’entremise de ce journal fictif qui fait le pont entre les deux histoires. On découvre alors une nouvelle facette d’Anouk, le personnage du premier livre, et une belle histoire entre elle et Raphaëlle. C’est aussi pour le lecteur l’occasion de faire la rencontre d’un personnage doux et gentil, Lionel, qui fait office de figure paternelle pour Raphaëlle. J’ai vraiment aimé ce beau personnage, droit et ayant soif de justice pour ceux qu’il aime.

    « Lionel le solide, le bon vivant, le généreux. Tout ce qu’on espère d’un papa. L’incarnation de l’homme des bois de tous les combats. Celui qui connaît l’âge des arbres, associe le nom des oiseaux à leur chant. Celui qui réconforte ma petite fille intérieure par sa seule présence ici. Quiconque voudrait m’atteindre devra d’abord lui passer sur le corps. »

    L’écriture de Gabrielle Filtrau-Chiba est vraiment très belle. Ça se lit comme du bonbon, c’est poétique, militant sans être moralisateur, c’est un livre qui sent le bois d’épinette et l’eau de la rivière, dans lequel on plonge avec un immense plaisir! Si Encabanée était un tout petit livre, Sauvagines est beaucoup plus consistant et le troisième qui m’attends dans ma pile, Bivouac, est encore plus gros. J’ai vraiment hâte de le lire. En retrouvant Gabrielle Filteau-Chiba, ça m’a rappelé à quel point elle a une belle plume. Et surtout, que le roman « long » lui va bien. Elle a le style et le sens de l’histoire pour cela je trouve. 

    « Je suis convaincu, moi, que pour défendre le territoire, il faut l’habiter, l’occuper. »

    Dans Sauvagines, on retrouve cette fois encore de jolies illustrations, comme dans le premier livre. C’est vraiment agréable tout au long de la lecture. J’ai adoré aussi la signification magnifique du titre qu’on découvre au fil des pages. L’image de ce qu’il représente est très forte. 

    Sauvagines est un hommage à la forêt et aux animaux, un plaidoyer pour l’utilisation responsable des ressources et d’une meilleure justice. Une excellente lecture! Une auteure à découvrir et à surveiller, que de mon côté j’apprécie de plus en plus au fil de mes lectures. 

    source : Blog moncoussindelecture


     

     


     

    Belle immersion dans le monde sauvage du Kamouraska : Raphaëlle Robichaud, qui est chargée de faire respecter les règles aux trappeurs et autres usagers de la forêt vit dans une petite roulotte au milieu de la forêt, pendant la saison de la chasse. Le braconnage est roi, la forêt subit les outrages de coupes 'à blanc', et la toute petite équipe (3 agents) de protection de la faune dédiée à cette région est bien en peine de couvrir tout le territoire. Le lecteur s'acclimate plus ou moins vite au langage fleuri choisi par l'auteur (un glossaire éclaire les expressions les plus étranges), mais la lecture est riche, immersive. quelques croquis de l'auteur émaillent le texte.

    (Lu en janvier 2024, collection Médiathèque de Labarthe-sur-Lèze)


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  • Oncle Vania
    Oncle Vania

    Pièce d'Anton Tchekhov (texte traduit du russe par Virginie Ferrere et Galin Stoev), 1897.

    Mise en scène : Galin Stoev
    Collaboration artistique et assistance à la mise en scène : Virginie Ferrere
    Scénographie : Alban Ho Van
    Lumières : Elsa Revol
    Régie générale : Léo Thévenon
    Régie plateau : Simon Clément
    Régie lumière : Didier Barreau
    Régie son : Loïc Célestin
    Electricien : Thomas Maréchal
    Habillage : Sabine Rovère
    Production : Théâtre de la Cité - CDN Toulouse Occitanie
    Coproduction : Comédie - CDN de Reims
    Remerciements : Caroline Chaniolleau, Andrzej Seweryn, Elise Friha et Jean Charmillot

    Avec... Catherine Ferran, sociétaire honoraire de la Comédie française (Marina, la nounou), Sébastien Eveno, comédien permanent associé au projet de direction de la Comédie - CDN de Reims (Ivan Voïnitski, alias oncle Vania), Cyril Gueï (le médecin Astrov), Suliane Brahim, sociétaire de la Comédie française (Eléna Andréevna), Marie Razafindrakoto (Sophia Alexandrovna, alias Sonia, fille du premier lit de Sérébriakov), Côme Paillard (Ilia Ilitch Téléguine, alias Gaufrette) Catherine Salviat, sociétaire honoraire de la Comédie française (Maria Vassilievna Voïnnitzki, venve, mère de la première femme du professeur et de Vania) et Galin Stoev (le professeur Sérébriakov)

     

    Synopsis

    Dans le domaine d’Oncle Vania, ce qui reste d’une famille éclatée se rassemble pour tenter de vivre ensemble et réinventer un futur commun. Chacun avec ses espoirs et ses frustrations, pour faire face à des questionnements aussi banals que métaphysiques : comment nos rêves d’autrefois deviennent nos propres accusateurs farouches ? Comment les sentiments poétiques et tendres qui nous animent se métamorphosent en démons animés par la jalousie et la haine ? Où se trouve ce mystérieux point de bascule qui transforme la paix en guerre ?

    Avec son sourire mélancolique, Tchekhov dépeint les traits d’âmes humaines dépourvues d’amour. Des personnages à la fois touchants et cruels, drôles et surprenants.

      

    Dans la presse et au fil des blogs...

    Oncle Vania dans la mise en scène de Galin Stoev : une déchirante variation sur le vide de l’existence

     
    Oncle Vania © Marie Liebig

    On revient toujours à Tchekhov. Même si c’est la première fois pour Galin Stoev en France, monter Tchekhov c’est reprendre une histoire, y ajouter une variation, y apporter une nuance pour explorer toujours un peu plus subtilement les méandres de la vie qui passe. Et Oncle Vania, chant du piétinement et de la résignation, en est l’incandescent canevas. Sans cesse recommencée, la tentative de tisser la vie autour du vide donne lieu à des jeux d’équilibriste sur le fil entre le sens et son absence.

    La version de Galin Stoev s’installe d’emblée dans la précarité d’un bric-à-brac sans référence spatio-temporelle précise, si ce n’est le recyclage de décors précédents, par souci écologique sans doute mais aussi parce que Tchekhov contient toutes les pièces et que tous les vestiges y ont leur place. L’espace se présente comme un entre-deux : entre une pièce fermée par un panneau vitré en accordéon et un couloir menant on ne sait où, entre le monde slave et l’Amérique des comédies musicales, entre passé  couleur sépia et science-fiction post-apocalyptique,  entre la vie et son drame.  Un triangle indéfini de sol en béton, quelques pneus égarés, un samovar de cantine en métal et des chaises pliantes composent une aire de jeu sans perspective comme sans espoir.

    Tout commence pourtant comme un jeu collectif : sept beaux comédiens répètent la première scène sous l’œil vigilant d’une vieille nounou, passeuse de relais. Le propos est ainsi immédiatement déréalisé et prend le parti de la poésie loufoque et désenchantée. La deuxième entrée des visiteurs, celle qui marque le début du drame, y a des airs de comédie musicale : un professeur Travolta y esquisse avec sa troupe un pas de danse désuet. Il est élégant, il donne le la et toute la famille suit son rythme fantaisiste. Cette légèreté qui enchante d’abord exaspère très vite : quand les projecteurs diminuent d’intensité, le vieux Serebriakov (élégamment interprété par Andrzej Seweryn), renvoyé à son corps souffrant, geint, exige et dilapide égoïstement ce que d’autres ont patiemment accumulé. Ses jérémiades de vieux coq sont comiquement associées aux gloussements de quelques poules que le metteur en scène a invitées sur le plateau. Clin d’œil au naturalisme historique de Stanislavski qui, dit-on, demandait à ses acteurs de chercher des grenouilles pour en peupler son plateau et accentuer par le coassement l’illusion de la vraie vie ? Référence à un survivalisme plus contemporain qui compte sur le poulailler pour se nourrir et cohabite avec l’animal domestique ?

    On assiste en fait plus à une fin de partie beckettienne qu’à un bal slave. Retravaillé pour le plateau, à la recherche d’une langue directe et quotidienne, le dialogue simplifie, pour nos repères occidentaux, les adresses nominatives et confère aux personnages une humanité universelle. Cette réécriture contribue à débarrasser Tchekhov de ses attaches folkloriques. Sur cette dalle, on peut dire « con » ou « truc ». Chacun peut crier qu’Elena est « canon », belle à faire mourir, même si le pire est sans doute que personne ne meurt dans Oncle Vania. De meurtre raté en impossible suicide, la pièce étire une douce agonie : on ne peut qu’y vivre, ou plutôt y survivre. La mort est à la porte, elle est directement liée au temps qui passe et qui fanera la beauté de Sonia, « dans cinq ou six ans ». Elle enterre vivants les habitants de cette campagne devenue voie de garage, hangar à naufrages et à laquelle la pièce n’offre qu’une très brève et insupportable parenthèse d’agitations latentes.

     

     
    Oncle Vania © Marie Liebig

    Cette langue parlée instaure aussi un contact immédiat avec le public, directement interpellé à plusieurs reprises puisque les personnages, résignés à la vanité du présent, s’interrogent sur les traces qu’ils laisseront pour les générations futures. Sans transformer la pièce, Galin Stoev en exprime l’étonnante résonance avec les questions qui agitent notre monde. Visionnaire écologiste, le docteur Astrov (lumineux Cyril Gueï), revêtu d’une combinaison blanche futuriste pour astrov-physicien ou frères Bogdanov avant la chirurgie, peinturlure les rouleaux de papier recyclé de ses visions sylvestres. C’est un toubib perché, comme l’était le baron, éclairé trop tôt sur l’état de notre monde. Il est le nœud de tous les paradoxes paralysant la possibilité même d’une action. Son propos retentit sur ce plateau froid comme les mots inaudibles d’un lanceur d’alerte, on l’aime mais on ne le prend pas au sérieux. L’homme de science amoureux voit loin mais reste aveugle à celle qui soupire à son côté. Son baiser volé à Elena précipite la catastrophe intime, à moins qu’il ne permette le retour au vide, aux occupations immuables et à la répétition qui rassure. Son message écologique aura finalement fait moins de bruit que son attirance pour Elena et sa disparition, qui restaure la stabilité microcosmique, renvoie les survivants à leur lente attente, au décompte des jours qu’il reste à remplir et à l’horloge qui rythme la monotonie du quotidien.

    Le discours final de Sonia, adressé au public et au monde, avec une douceur désarmante, nous rappelle l’indépassable désenchantement de cette existence, la leur, la nôtre, au passé, au présent et au futur. Cette fin de Vania, plus déchirante encore que celle de la Cerisaie, dit l’immobilité du temps, la vanité de nos agitations et l’espoir impossible en ce monde que le bonheur arrive. Sans grandiloquence, cette proposition poétique portée par des acteurs remarquables de précision, de légèreté et d’humilité, enchante et désenchante en même temps. On en sort émue, plus que jamais convaincue de la nécessité de Tchekhov parmi nous.

    Delphine Urban, diacritik.com


     Dis Tonton, pourquoi tu pousses ?
    Tonton Vania, tu pousses vraiment à t’entêter à vouloir tuer le professeur Sérébriakov…
    Et à échouer dans ton entreprise assassine…

    Avec cette nouvelle version à l’Odéon du chef-d’œuvre du grand Anton, Galin Stoev nous propose un spectacle inégal de deux heures et demie, avec des moments très réussis, et d’autres beaucoup moins.

    L’échec…
    Thème fort de la pièce, dans laquelle tous les personnages sont confrontés à leur propre échec, dans une illusoire tentative d’un vivre ensemble qui n’est pas pour eux…
    Des vies ratées, un dérisoire bilan humain, dans une implacable succession de scènes.

    On ne peut pas reprocher au metteur en scène son manque de franchise, puisque il déclare situer l’action dans un futur proche dystopique, « pour éviter la dualité qui consiste à choisir entre des costumes d’époque et une mise en scène contemporaine. »

    Nous retrouvons donc cette famille que nous connaissons bien, dans une espèce de salle d’attente, assis en rang d'oignon face à nous, où un étrange bâton de parole leur est distribué pour les premières tirades. Je vous avoue que les parti-pris m’ont un peu échappé…

    La dernière famille après une catastrophe écologique ?
    L’écologie, autre thème fort de la pièce, notamment avec la scène des cartes, qui deviendra ici, une scène de coloriage à la peinture acrylique, ayant pour effet notoire de peindre en vert les fesses de la combinaison blanche de Cyril Gueï, toujours irréprochable, ce qui déclenche l’hilarité de la salle.

    Ecologie encore : les comédiennes et comédiens évolueront dans un décor fait d’éléments recyclés, notamment à partir du précédent spectacle de Galin Stoev, IvanOff de Frédérik Brattberg.
    Ce qui fait que nous retrouverons les deux pans coupés, avec deux grandes ouvertures sur le lointain.
    Tout comme dans son Tartuffe, à la Comédie Française.

    Vous avez dit Comédie Française ?
    Oui, une prestigieuse distribution vous attend à l’Odéon.
    Si Suliane Brahim transformée en une sorte de Clara Luciani en doudoune, bottes cuissardes et bermuda blancs est parfois émouvante mais souvent très glaciale dans le rôle d’Elena, les deux Sociétaires honoraires que sont Catherine Ferran et Andrzej Seweryn sont encore et toujours aussi magnifiques.

    En grande blouse blanche, Mademoiselle Ferran incarne une épatante nounou bougonne. Elle tricotera beaucoup, tout au long de la pièce, assise sur sa petite chaise.
    Quant à son ex-camarade du Français, il incarne avec une délicieuse faconde ce vaniteux et pontifiant professeur...

    Je n’ai pas trop compris l’usage d’un micro hf dont il s’empare dans la scène de la vente du domaine, où les membres de la famille sont assis tournant le dos aux spectateurs.
    Tout comme d'ailleurs l’usage d’un micro sur pied à l’extrême cour dont s’empareront parfois les comédiens.

    C’est Marie Razafindrakoto qui va nous bouleverser, à la toute fin de la pièce, dans le rôle de la nièce Sonia.
    C’est elle qui va faire en sorte de plonger la salle dans un silence assourdissant, nous autres spectateurs buvant ses paroles.

    Hélas pour elle, c’était sans compter trois gallinacées facétieuses qui ont semblé hier avoir pour idée principale de saboter sa scène.
    L’une de ces poules, perchée sur un samovar, caquète, cratèle et glousse à qui mieux-mieux.
    Les deux autres ayant sans doute pour ambition de ne pas réserver les combats aux seuls coqs, ont entamé une espèce d’intense bagarre..
    Forcément, nous rions…

    Quant aux spectateurs amateurs de piano numériques qui jouent tout seuls, aux petites machines électroniques qui font des étincelles, ceux là seront aux anges.

    Notons également que Galin Stoev a lui même entrepris de traduire le texte, en compagnie de Virginie Ferrere, dans le souci de rendre très actuel et très francophone le texte de Tchekhov.
    Là encore, chacun jugera.

    Il faut aller voir Catherine Ferran et Andrzej Seweryn !

    Yves Poey, blog delacouraujardin
    (note : dans la représentation donnée jeudi 1er février 2024 sur le scène nationale de Toulouse, le professeur était distribué à Galin Stoev -et non Anrzej Seweryn)


     

    Pièce animée par des comédiens excellents, dans un décor un peu déconcertant. Le texte est donné dans une traduction moderne du russe qui donne du rythme : les 2h20 passent sans une once d'ennui. La confrontation entre les personnages : l'intellectuel, professeur qui suscitait naguère l'admiration apparait bouffi d'orgueil et de mépris face à cette partie de la famille qui a patiemment, avec humilité entretenu le domaine agricole. La mise en avant de la nature, défaite et exposée aux outrages de l'action de l'homme, est une réelle préoccupation de l'auteur qui exprime celle-ci dans la parole d'Oncle Vania, de Sonia et du docteur Astrov. La condition humaine est questionnée et préfigure l'existentialisme.
    Vue en février 2024 (Théâtre de la Cité, Toulouse, Agathe et Marianne)

     

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    Les héritiers - The legacy
    Les héritiers

    Les héritiers (The legacy) : Série (Danemark), 3 saisons, 10, 7 et 9 épisodes d'environ 55 minutes chacun, 2014-2017

    Création : Maya Ilsøe
    Production :  Christian Rank, Marie-Louise Gyldenkrone
    Réalisation : Pernilla August, Heidi Maria Faisst, Jesper Christensen, Louise N. D. Friedberg
    Auteurs : Maya Ilsøe, Per Daumiller, Maja Jul Larsen, Anders August, Karina Dam

    Son : Mohamed Ilyas Guetal Antoine Morin Production : Narimane Mari Olivier Boischot Michel Haas Allers Retours Films Centrale Électrique

    Distribution : DR, Arte

    Acteurs : Trine Dyrholm : Gro Grønnegaard, fille aînée de Veronika et maîtresse de Robert ; Jesper Christensen : Thomas Konrad, compagnon de Veronika ; Marie Bach Hansen (da) : Signe Larsen, fille biologique de Veronika ; Carsten Bjørnlund : Frederik Grønnegaard, premier fils de Veronika ; Mikkel Boe Følsgaard : Emil Grønnegaard, second fils de Veronika ; Lene Maria Christensen : Solveig Riis Grønnegaard, épouse de Frederik ; Trond Espen Seim : Robert Eliassen, homme marié entretenant une relation avec Gro ; Annette Katzmann (da) : Lise Larsen, la femme de John et mère adoptive de Signe ; Jens Jørn Spottag (da) : John Larsen, le père biologique de Signe Kirsten Lehfeldt (da) : Lone Ramsboll, avocate et amie de Veronika ; Victor Stoltenberg Nielsen : Villads Grønnegaard, fils de Frederik et de Solveig ; Karla Løkke : Hannah Grønnegaard, fille de Frederik et de Solveig

     

    Synopsis

    Suite au décès de leur mère, trois frères et sœur sont réunis pour l’héritage. À la surprise générale, sa fille illégitime hérite de la propriété. Querelles et secrets vont entamer des relations déjà fragiles au sein de la fratrie. Drame familial hautement addictif, la série “Les héritiers” confirme la maestria danoise en matière de séries. Couronnée par le FIPA d’Or en 2014.

      

    Dans la presse et au fil des blogs...

    La créatrice danoise des « Héritiers », Maya Ilsoe, explique être partie d’un postulat : « On ne connaît sa famille que le jour où l’on doit se partager un héritage. » Ce qui l’a amenée à développer le scénario très convaincant des relations d’une fratrie après le décès du dernier de leurs parents – en confiant la réalisation, élégante, à la Suédoise Pernilla August.

    Tout commence donc par un décès. Ou presque. Car le temps d’une scène apparaît Veronika Gronnegaard. Avant que le cancer ne l’emporte, celle-ci prend contact avec une jeune fleuriste de la ville pour lui révéler qu’elle est sa mère et qu’elle lui lègue le grand domaine où elle a vécu avec ses trois autres enfants. Signe découvre ainsi qu’elle fut adoptée toute petite, que sa mère biologique est une plasticienne internationalement célébrée, et qu’en plus d’un grand domaine elle hérite de deux demi-frères et d’une demi-sœur…

    Carsten Bjørnlund interprète Frederik Grønnegaard dans la série danoise « Arvingerne » ( « Les Héritiers », titre français). © MARTIN LEHMAN/DR


    Les trois enfants « officiels », nés de deux pères différents, vont fort peu goûter la surprise que leur livre le testament de leur mère. Car, outre que chacun avait une idée de ce que devait devenir le domaine de leur enfance, le fait que cette immense maison-atelier revienne à une « étrangère » dépasse leur entendement. L’un, Frederik, va la revendiquer pour y vivre avec sa petite famille ; son frère Emil, qui doit de l’argent à la mafia thaïlandaise, voudrait pouvoir la vendre ; quant à leur demi-sœur Gro (Trine Dyrholm, très présente dans le cinéma danois depuis Festen), rien ne la détournera de l’idée que cette demeure doit devenir un musée pour y accueillir les œuvres d’une mère qu’elle a toujours secondée et admirée… sans retour.

     

    Dissemblables mais uni

    Personne n’est ici un monstre ; chacun a d’excellentes raisons ou motivations à mettre en avant ; les enfants reconnus sont plutôt ouverts d’esprit, fruits d’une éducation « années 1970 » que leur a donnée Veronika, mais chacun a ses propres enjeux, ses blocages, et un passé différent qui remonte à la surface.


    Au-delà du décès d’une mère et de sa volonté de reconnaître aux yeux de tous la fille qu’elle abandonna il y a vingt ans, « Les Héritiers » n’est bâti sur aucun rebondissement ni grande révélation. L’intrigue prend le temps de s’installer, tout comme les différents personnages au sein de cette série où se dessine une famille qui, peu à peu, devient proche.


    Les objets intrigants qu’a laissés Veronika dans son immense maison et sur son domaine (dont une carcasse d’avion dans une allée) sont à l’image de ses enfants : chacun suscite l’intérêt et parfois même émeut, autant pour ce qu’il révèle que pour le mystère qu’il préserve. L’art le plus subtil du scénario amène le spectateur à s’interroger sur ce qui, au fond, peut « faire famille » à partir d’êtres si dissemblables que ces quatre enfants désormais adultes. Sur ce qui unit malgré tout des frères et des sœurs, quand tout semble pourtant les séparer.

    Présentée en 2014 au Festival international de programmes audiovisuels, « Arvingerne », le titre danois de cette série, avait à juste raison remporté le Fipa d’or de la meilleure série ainsi que celui du meilleur scénario de série. Une deuxième saison a d’ores et déjà été tournée.

    « Les Héritiers » (« Arvingerne »), saison 1. Série créée par Maya Ilsoe. Avec Trine Dyrholm, Marie Bach Hansen, Carsten Bjornlund, Mikkel Boe Folsgaard (Danemark, 2014, 10 ép. × 55 min). Trois épisodes à la suite le jeudi, diffusés en vost et en vf.

    Affiche originale des « Héritiers ». DR


    Martine Delahaye (Le Monde)


     

    Série danoise étonnante : l'intrigue tourne autour de l'héritage moral et matériel d'une femme artiste, et de ses quatre enfants qui se découvrent au fil des difficultés qui ne manquent pas de survenir dans la demeure familiale chargée de secrets cachés dans l'atelier de l'artiste et autres relations qu'entretenait la mystérieuse défunte avec les uns et les autres.

    Les personnages multiplient maladresses et gestes d'affection, avec impulsivité et précipitation entrainant le groupe familial dans un chaos assez étourdissant.
    Vu en décembre 2023 (Arte)

     

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    Tribute to Jimi HendrixTribute to Jimi Hendrix

    Quatre musiciens honorent la mémoire du légendaire Jimi Hendrix (1942-1970), guitariste et personnalité hors-norme à la carrière trop courte : Steve Morse, guitariste du groupe de hard rock Deep Purple ; Steve Vai, "guitar hero" des années 80-90 ; Uli Jon Roth, guitariste des Scorpions ; et Eric Sardinas, fan inconditionnel de blues des années 1920-30.

     

     

    Le festival "Guitare en scène" marquera sûrement les esprits, cette année encore, grâce à une programmation étonnante et des JAM "à tomber". Le dimanche 20 juillet, hommage à Jimi Hendrix avec des légendes vivantes appelées à faire le déplacement en Haute-Savoie. 

    Tribute to Jimi Hendrix

    Si on savait déjà que des exclusivités marqueraient cette édition, avec l'unique concert en Europe de Steve Vai et le one shot en France de la légende du blues Jimmie Vaughan, sans oublier la venue de Deep Purple, au fil des jours, les organisateurs confirment des JAM aussi insolites que "précieuses" pour les puristes. Ainsi le dimanche soir, un hommage à Jimi Hendrix sera rendu grâce à Steve Vaï, Steve Morse (Deep Purple), Uli Jon Roth (Scorpions) et Eric Sardinas, réunis pour la première fois sur la même scène!

    présentation de l'organisateur du concert


     Au fil de la presse...


     

    Concert enregistré lors du festival "Guitares en scène" à Saint-Julien en Genevois (Jam session)

    (diffusé sur France 4 le 23 octobre 2023)

     

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