• L'île perdue
    L'île perdue

    (titre original : The lost islands, série télévisée fantastique d'aventures, Autralie, 1978, 26X25min) diffusé sur Croque vacances - TF1 en 1982

    Réalisation : Bill Hughes, Rick Birch, Peter Maxwell, Keith Heygate, Michael Midlam, Howard Rubie Scénaristes : Michael Laurence, Ian Coughlan

    Création/production : Michael Lawrence, Roger Mirams

    Musique : Bob Young, générique original interprété par Michael Caufield, générique français : instrumental

    Avec : Tony Hughes (V.F. Morvan Salez, Thierry Bourdon) : Tony, Jane Vallis (V.F. Séverine Morisot) : Anna, Robert Edgington (V.F. Jean-Pierre Leroux, Thierry Bourdon) : David, Amanda Ma (V.F. Catherine Lafond, Francine Lainé) : Su Ying, Chris Benaud (V.F. Mark Lesser) : Mark Willie Fennell (en) (V.F. Philippe Dumat) : Jeremiah Quizzle, Ron Haddrick (V.F. Georges Atlas) : Le « Grand Quizitor », Margaret Nelson (V.F. Martine Messager) : Helen Margaret Quinn, Cornelia Frances (en) (V.F. Régine Blaess) : Elizabeth Quinn, Michael Howard (V.F. Pierre Guillermo) : Jason Quinn, Don Pascoe (V.F. Michel Gudin) : Adam Quinn, Rodney Bell (V.F. Vincent Ropion) : Aaron James Quinn, Ric Hutton (V.F. Jean-Claude Balard) : Rufus Quad, le Premier Ministre Frank Gallacher (V.F. Claude Dasset) : Quig, le lieutenant du Premier Ministre Ron Blanchard (en) (V.F. Jacques Ciron) : Quell, le lieutenant du Premier Ministre, Wallas Eaton : le Maître d’école Quilter, Tom Quick : le garde dont la fiancée est malade. Doublage français réalisé par le studio Start (devenu Libra films)

     

    Synopsis :  

    Quarante adolescents de nationalités différentes s'embarquent sur un navire, le United World, pour une croisière à travers le monde que finance un riche mécène. Le navire est pris dans une tempête. Trente-cinq passagers réussissent à évacuer le navire, mais cinq jeunes gens sont restés à bord : Tony, Mark, David, Anna et Sui-Ying. Ils dérivent et s'échouent sur une mystérieuse île du Pacifique. Les habitants y vivent toujours comme au xviiie siècle. Le maître de l'île est le « Grand Quizitor », un despote qui fait régner la terreur et maintient la population dans l'ignorance du monde extérieur. Son visage est toujours dissimulé sous une capuche, et l'on dit de lui qu'il est immortel ...

     

    Dans la presse et au fil des blogs...

     

    Vu pendant l'été 1982 (TF1, Croque-vacances, Marianne)

     

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  • Une vie entre deux océans
    Une vie entre deux océans

    (titre original : The Light Between Oceans, Drame, Etats-unis, 2016, 130 min)

    Réalisation : Derek Cianfrance

    Scénario : d'après le roman  Une vie entre deux océans de Margot L. Stedman

    Direction artistique : Karen Murphy,

    Costumes : Erin Benach,

    Photographie : Adam Arkapaw,

    Montage : Ron Patane Musique : Alexandre Desplat

    Production : David Heyman

    Sociétés de production : DreamWorks SKG, Heyday Films et Participant Media

    Avec... Michael Fassbender (VF : Jean-Pierre Michaël) : Tom Sherbourne, Alicia Vikander : Isabel Sherbourne Rachel Weisz (VF : Déborah Perret) : Hannah Roennfeldt, Anthony Hayes : Vernon Knuckey, Caren Pistorius : Lucy adulte, Leon Ford : Frank Roennfeldt, Jack Thompson (acteur) : Ralph Addicott Elizabeth Hawthorne (VF : Marie-Martine) : Mme Hasluck

     

    Synopsis :  

    Sur une petite île sauvage perdue au large de l’Australie, peu après la Première Guerre mondiale, Tom Sherbourne, le gardien du phare, vit heureux avec son épouse Isabel. Loin du tumulte du monde, il peut enfin oublier tout ce qu’il a vécu au combat. Mais leur bonheur se ternit peu à peu : Isabel ne peut pas avoir d’enfant, et elle se désespère... Un jour, un canot vient s’échouer sur la plage, avec à son bord le cadavre d’un homme et un bébé bien vivant. Isabel supplie son mari de garder le secret, de passer outre le règlement et de ne pas signaler l’événement. Elle veut garder l’enfant et l’élever comme le leur... Par amour pour sa femme, Tom accepte. Mais la réalité va les rattraper et le secret ronger leur coeur et leur vie...

     

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    Le phare dans la tempête

    Le phare est un personnage à part entière du film ; il a fallu du temps à l'équipe du film pour trouver le site parfait. C'est le phare de Cape Campbell, sur le Détroit de Cook, au nord-est de l'Île du Sud de la Nouvelle-Zélande qui a convaincu l'équipe. D'une hauteur de 22m, le bâtiment est pourvu d'une petite maison pour le gardien et d’un jardin, idéalement situés en contrebas. Ce phare guide les bateaux pris au piège des mers agitées et des vents violents depuis 1870 : "Après avoir sillonné deux pays du nord au sud, nous avons déniché Cape Campbell", confie le régisseur d'extérieurs Jared Connon. "Dès l'instant où Derek Cianfrance s'est installé dans le phare et s'est mis à observer la mer où il a aperçu un récif, on savait qu'on tenait notre Janus Rock. Derek a été particulièrement emballé par le point de vue car on avait vraiment le sentiment d'être à la jonction de deux océans", se souvient Connon. "Cape Campbell m'a inspiré parce que les gardiens de phare y vivent depuis très longtemps, je sentais la présence de leur esprit. Au cours de l'une de mes premières visites sur place, je suis tombé sur une vieille pierre tombale où l'on pouvait lire 'À notre fille bien-aimée, disparue bien trop tôt, août-décembre 1896'. Il s'agissait donc d'un bébé. J'ai alors senti la présence de tous ces êtres qui avaient vécu là, leurs joies et leur détresse, leur vie et leur disparition. Nous avons cherché à y puiser notre inspiration et à faire corps avec la mémoire des lieux", ajoute le réalisateur.
    source : allocine.fr

     

    Une vie entre deux océans s’articule tout entier sous le signe de Janus, dieu des commencements et des fins, des portes et de passages. Comme Michael Fassbender, qui travaille comme gardien de phare pour le Commonwealth sur une île australienne du nom de la figure mythologique, le film est polarisé entre deux versants contraires : la possibilité d’un destin idyllique et son revers dystopique pavé de tragédies. Tom (M. Fassbender) incarne à la perfection ce paradoxe, lui dont le mutisme et la sympathie cachent en réalité une douleur insoutenable provoquée à la fois par une enfance tourmentée et le trauma de la guerre. Toujours aussi obnubilé par la métaphore biblique - le titre original "The Light Between Oceans" marque bien cette généalogie -, Derek Cianfrance a pensé son personnage comme le veilleur d’un paradis perdu : un brin de nature prisonnier des flots, où la lumière du phare, toujours doit permettre au tout venant de ne pas sombrer sur ses cotes. L’image parle d’elle-même. Parce que Tom a cédé à sa femme une nuit et n’a pas veillé à alimenter la flamme du phare - allégoriquement le bien et la vie -, un cas de conscience se pose, suivi d’une série de tragédies s’abattant sur son couple - fatum annoncé par le piano désaccordé. Par amour pour elle, ses choix auront raison de leur bonheur - parce que la morale. Le personnage se veut ainsi quelque part celui accordant à tout un chacun l’accès au pardon et au salut - supplice rédempteur. À la fois dans sa mise en scène et son propos, Une vie entre deux océans rappelle Terrence Malick, qui depuis La Balade sauvage et Les Moissons du ciel joue de cette logique de souffle divin. Les océans déchaînés, la nature invincible, la focalisation interne en plans rapprochés sur les protagonistes arpentant des espaces vierges... tout ce dispositif de douce claustration suscite dans le même temps respect envers la nature et appréhension face à ses caprices. Ainsi en est-il aussi du caractère de Tom, toujours entre deux mers, chaque fois comme sur le point de s’abattre sur le monde.

    Copyright 2016 Constantin Film Verleih

    Cette histoire métaphysique filmée avec application - la belle photographie donne à penser des océans gouvernant les sentiments et destins de tous - va de pair avec un sens inouï du paysage mental, principal ressort du film. Cianfrance ne cache pas non plus sa sensibilité pour le cinéma classique : la trame, adaptée du roman de M. L. Stedman, ressemble notamment à l’un des plus beaux mélodrames de Joseph L. Mankiewicz, L’Aventure de madame Muir, dont le cinéaste singe la silhouette fantomatique finale en surimpression du générique de clôture, de même que le montage des instants de grâce du couple pour conjurer la fatalité et la séparation. Belle définition romantique d’un cinéma capable de racheter jusqu’à l’amour, bien qu’il s’agisse d’une citation. Néanmoins, le film de Cianfrance n’est pas sans failles, à commencer par un récit parfois lourdaud et un rythme un peu mono-maniaque. Tout en intériorité et en tension rentrée, le personnage de Tom s’avère le noeud de Une nuit entre deux océans, son énigme. Celui matérialisant dans la chair le courroux et la honte d’un monde tempêtueux et décimé par la noirceur de l’Homme. Au-delà de ce rôle et de celui de sa femme - fragile et passionnée Alicia Vikander -, être sous influence bouleversé par la nature organique, et par-delà aussi la désespérée Rachel Weisz, le long métrage de Cianfrance ne trouve pas toujours le mouvement intérieur qui le ferait passer à la postérité. Bien que brillante, la musique d’Alexandre Desplat ne réussit pas à faire agir le sortilège. L’on cherche par moment le débordement, et ce bien que l’émotion et le drame soient souvent palpables, derrière la simplicité du maillage discursif. Quand par ailleurs le film s’autorise au contraire des instants de pure suspension, ne serait-ce que lorsque Tom ou Isabel avancent guidés par un son étrange - le chant d’une femme éplorée pour l’un, les pleurs d’une enfant pour l’autre. Le surnaturel, dès lors, n’est pas loin de fissurer l’édifice, et atteint l’espace de quelques secondes la transe qu’il cherchait jusqu’alors. Il faut cependant composer avec des péripéties lancinantes - le hochet en argent, bien trop prévisible - et peut-être un peu trop appuyée, déjouant aussitôt les espérances que l’on plaçait en l’œuvre. Pas de quoi pour autant nier le talent de Derek Cianfrance, qui confirme, sans remporter la manche, un certain génie à peindre les fresques tragiques, à dévoiler l’obscurité larvé sous la lumière, la monstruosité tapie sous la bonté. Deux visages, évidemment, Janus que nous sommes. Reste à savoir ce que le réalisateur vaudrait une fois délesté de son mimétisme religieux et mystique, et de son écriture moraliste.

     source : avoir-alire.com


     

    Un ancien combattant de la Première Guerre Mondiale, Tom (Michael Fassbender), accepte un poste de gardien de phare sur une île déserte afin d’essayer d’oublier ce qu’il a vécu. Il rencontre Isabel (Alicia Vikander) avec qui il débute une belle histoire d’amour. Leur seul problème est que cette dernière ne peut pas avoir d’enfant. Heureusement, la mer amène à eux une barque dans laquelle se trouve un homme mort et un bébé, vivant. L’occasion est trop belle : ils s’emparent de l’enfant.

    On comprend rien qu’à la lecture du synopsis ce qui a bien pu attirer Derek Cianfrance dans le roman éponyme de M.L. Stedman pour qu’il veuille l’adapter au cinéma. Les liens avec ses deux précédents projets (le bouleversant Blue Valentineet le très beau The Place Beyond The Pines) sautent d’emblée aux yeux puisque ce nouveau long-métrage remet en lumière des questions et thématiques qui semblent passionner le réalisateur américain : la création et destruction d’un couple, la filiation, les secrets familiaux enfouis et un goût prononcé pour le tragique.

    image de UNE VIE ENTRE DEUX OCÉANS

    Ainsi l’île sur laquelle vit le couple est nommée Janus, en référence au dieu romain des choix, du début et de la fin. Possédant deux têtes, une vers le passé et une vers le futur, il symbolise bien UNE VIE ENTRE DEUX OCÉANS qui est un film scindé en deux parties, où chacune dialogue avec l’autre. Derek Cianfrance a prouvé depuis le début de sa carrière son attirance pour la manipulation temporelle, trouvant toujours le moyen de faire apparaître au sein de sa construction narrative de brillants échos pour mieux expliciter toute la bouleversante fatalité de la situation. En plus de venir nous confirmer l’aisance avec laquelle le réalisateur de 42 ans sait manipuler l’ellipse, UNE VIE ENTRE DEUX OCÉANS n’est jamais aussi beau que lorsqu’il fait dialoguer deux couches temporelles, comme ce magnifique enchaînement où le regard d’Hannah (Rachel Weisz, la vraie mère de l’enfant disparu) se raccorde sur la nouvelle vie de sa progéniture. Ou lorsqu’avec un fondu enchaîné, il fait cohabiter sur l’île les deux protagonistes principaux, alors qu’ils sont physiquement éloignés. Ces raccords merveilleux nous rappellent la maestria avec laquelle était construit Blue Valentine, sans pourtant en atteindre pleinement la même grâce émotionnelle.

    “On comprend ce qui a pu attirer Derek Cianfrance dans cette histoire tant elle rejoint ses obsessions thématiques”

    Cependant, en empruntant avec un premier degré assumé la voie du mélodrame, tout était à la disposition du réalisateur pour nous tirer bien comme il faut les larmes. C’est un souci formel qui fait déjouer le film la plupart du temps, dans sa façon parfois surannée de filmer cette tragédie. Cianfrance abuse des plans sur la mer, le ciel ou les étoiles pour tenter de nous faire assimiler toute la portée mythologique de son récit. Puis l’aplomb avec lequel il cadre le couple, le soleil bien centré entre leurs visages, peut prêter à ricaner. Jusqu’au final il ne dénote pas de cette périlleuse ligne directrice, le film s’achevant sur Tom regardant le soleil se coucher face à lui, avec apaisement. On sent pourtant toute la sincérité du metteur en scène dans l’imagerie qu’il déploie, entre recherche d’empathie maximale et hommage à un genre que David Lean ou Jane Campion ont tant sublimé. Ce qu’on ne peut pas lui reprocher, en revanche, c’est sa capacité à être un formidable directeur d’acteurs. Dans un premier temps il sait s’entourer de talents et dans un second temps, il les sublime. Alicia Vikander, souvent créditée de bonnes performances, n’a jamais été aussi grandiose que devant sa caméra. Elle porte toute une charge émotionnelle sur son dos, alors que Fassbender, certes bon, reste dans une partition en intériorité.

    image de UNE VIE ENTRE DEUX OCÉANS

    On commence à cerner, en 3 films, les mécanismes du modus operandi de Derek Cianfrance. Et UNE VIE ENTRE DEUX OCÉANa parfois des allures de patchwork de ses deux précédents essais, faisant surgir quelques réminiscences de merveilleux moments que l’on a vécu par le passé en découvrant son cinéma. Le final cite celui de The Place Beyond The Pines, la relation amoureuse et sa dégradation ne peuvent qu’évoquer Blue Valentine, le couple formé par les têtes d’affiches aimerait succéder dignement à celui composé par Ryan Gosling et Michelle Williams. Si l’on est parfois séduit de retrouver le style propre à Cianfrance, le film soulève quelques doutes sur le futur de sa carrière. Saura-t-il sortir de ses codes narratifs ou les prolonger avec intelligence ? Sa démarche d’auteur n’a-t-elle pas atteint ses limites ? On attend avec impatience la suite pour savoir si, à l’image d’une tragique histoire d’amour commençant à se détériorer, on n’a pas adoré passionnément Derek Cianfrance un peu rapidement et excessivement.

    Maxime Bedini, leblogducinema.com

     

    De beaux portraits d'hommes et de femmes minés par des questions morales : faut-il révéler des secrets familiaux, au risque de briser le bonheur quotidien enfin trouvé... De magnifiques paysages, austères, sauvages, battus par les vents, et des personnalités qui se révèlent au gré des caprices de leur destin.

    Vu en août 2018 (DVD, collection personnelle, Agathe, Jérôme et Marianne)

     

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  • Prison break
    Prison break

    (Série, polar, USA, 2005-2017,  5 saisons, 90 min x 43)

    Création : Paul Scheuring

    Réalisation : Bobby Roth, Kevin Hooks, Dwight H. Little, Nelson McCormick, Karen Gaviola, Michael Switzer, Guy Ferland, Greg Yaitanes, Vincent Misiano et Milan Cheylov

    Scénario : Paul Scheuring, Zack Estrin, Nick Santora, Karyn Usher, Matt Olmstead, Seth Hoffman, Christian W. Trokey, Kalinda Vazquez et Monica Macer

    Casting : Scott Genkinger, Junie Lowry-Johnson, Debbie George, Sean Cossey et J.J. Ogilvy

    Direction artistique : Kerry Sanders, Peter Ochotta, Peter Mihaichuk, Philip Leonard et Joanna Dunn

    Décors : Larry Leonard, Lisa Wolff, Jackie Carr, Sam Higgins et Meredith Garstin

    Costumes : Taneia Lednicky, Susan Kaufmann et Sonoo Mishra

    Effets spéciaux : Frank Ceglia, Guy Clayton Jr., Chris Davis, Graham S. Hollins, Mike Sasgen, Douglas W. Beard, Russ Perkin et Ed Smith; Tinsley Studio et Warehouze Photographie : Fernando Argüelles, Jeffrey C. Mygatt, Robert LaBonge et Chris Manley

    Son : Christopher Landers, Steffan Falesitch, Damon Cohoon, Mathew Waters, Joe Barnett, Gregory M. Gerlich, Peter Reynolds, Jody Thomas, Darrell Henke et Christopher T. Silverman

    Montage : Etienne Des Lauriers, Scott Eilers, Eric Seaburn, Warren Bowman, James Coblentz, Kaja Fehr et Scott Powell

    Musique : Ramin Djawadi

    Avec... Dominic Purcell (Lincoln Burrows), Wentworth Miller (Michael Scofield), Sarah Wayne Callies ( Sara Tancredi-Scofield), Peter Stormare, Michael Rapaport, Amaury Nolasco (Fernando Sucre), Marshall Allman, Wade Williams, Paul Adelstein, Robert Knepper (Theodore Bagwell, alias T-bag), Rockmond Dunbar (Benjamin Miles Franklin, alias C-note)

    Production : Garry A. Brown, Karyn Usher, Wentworth Miller, Dominic Purcell et Michael Klick consultant : Nicholas Wootton et Marti Noxon associé : Agatha Warren et Hynndie Wali délégué : Marty Adelstein, Neal H. Moritz, Dawn Parouse, Brett Ratner, Paul Scheuring, Matt Olmstead, Kevin Hooks, Vaun Wilmott et Michael Pavone ; Zack Estrin, Nick Santora, Karyn Usher, Michael W. Watkins et Steve Beers (co producteurs délégués) superviseur : Zack Estrin, Karyn Usher et Nick Santora

    Producteurs : Adelstein-Parouse Productions en association avec Original Television et Twentieth Century Fox Television

    Producteurs executifs : Paul Scheuring, Matt Olmstead, Dawn Parouse, Marty Adelstein, Neal Moritz et Brett Ratner.

    Société(s) de distribution (télévision) : Fox (États-Unis) Sky One (Royaume-Uni) M6 (France) Netflix (Monde)

     

     

    Synopsis :  

    À cause d'une sombre machination, Lincoln Burrows, un petit truand, est accusé à tort d'avoir tué le frère de la vice-présidente des États-Unis. Condamné à mort, il est incarcéré dans le pénitencier d'État de Fox River, dans l'attente de son exécution. Son frère, Michael Scofield, un ingénieur surdoué, est convaincu de son innocence et va l'aider à s'évader avant la date fatidique. Pour cela, il conçoit un plan ingénieux pour sortir de prison, et se fait tatouer les plans de celle-ci sur le torse, le dos et les bras, ainsi que diverses informations utiles à l'évasion et à la cavale, puis commet un braquage afin d'y être incarcéré à son tour. Une fois emprisonné à Fox River, Michael met en marche son plan afin de rendre la liberté à son frère.

    Toutefois, des événements imprévus viendront entraver le plan d'évasion que Michael Scofield a minutieusement élaboré. Les deux frères devront notamment faire face aux agissements du Cartel, une organisation secrète qui s'avère être à l'origine de la conspiration qui a conduit Lincoln dans le couloir de la mort. Prêts à tout pour que Burrows soit exécuté comme prévu, les agents du Cartel et des services secrets vont causer bien des ennuis aux deux frères. De plus, ils devront faire équipe avec des détenus non prévus dans le plan initial.

    Dans la presse et au fil des blogs...

     

    Vu en 2017-2018 (Collection personnelle Matthias, Rakuten et Netflix) (Marianne)

     

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  • La isla minima
    La isla minima

    (Drame, polar, Espagne, 2014, 105 min)

    Réalisation : Alberto Rodríguez

    Scénario : Rafael Cobos Alberto Rodríguez

    Producteur/-trice : Mercedes Cantero, Juan Carlos Caro, Mercedes Gamero, Mikel Lejarza, Rosa Pérez, José Sánchez-Montes, Pepe Torrescusa

    Image : Alex Catalán

    Montage : José M. G. Moyano

    Musique : Julio de la Rosa

    Production : Atípica Films, Sacromonte, Films Atresmedia Cine

    Avec... Javier Gutiérrez, Raúl Arévalo, María Varod, Perico Cervantes, Jesús Ortiz, Jesús Carroza, Salva Reina Ana Tomeno, Antonio de la Torre

     

     

    Synopsis :  

    À la recherche de jeunes femmes disparues, deux enquêteurs s'embourbent dans une mission sanglante, au fond des marais de l'arrière-pays andalou... Un grand polar, âpre et envoûtant, qui fait beaucoup penser à la série "True Detective".

    Espagne, décennie 1980. Si l'on cherche à oublier Franco, les hommes, les armes et la violence sont toujours présents dans les campagnes. La justice, moins. Deux détectives sont affectés dans l'arrière-pays andalou – terre agricole et marécageuse – pour enquêter sur la disparition suspecte de deux jeunes femmes. L'un est jeune, borné et idéaliste, l'autre, plus âgé, cache un passé violent sous sa rassurante empathie. Peu à peu, les enquêteurs s'enfoncent dans les marécages et l'omerta d'un pays qui a appris à se taire, sous la dictature et le sang versé des innocents.

     

    Dans la presse et au fil des blogs...

    Vénéneux et surnaturel
    Difficile de ne pas rapprocher La isla miníma – ses deux détectives aux déontologies différentes, ses splendides plans zénithaux qui soulignent la géographie brusquée du territoire cultivé et celle, libre et sinueuse, des marais du Guadalquivir – de la série True Detective. Ici aussi, les deux policiers sont fatigués, pleins de contradictions, les femmes disparaissent et les témoins se taisent. La tension permanente accentuée par une musique sourde et lancinante, l'image étouffante et vénéneuse des marais, de la boue et de la poussière, l'extraordinaire duo d'acteurs, l'âpreté des dialogues et le surnaturel qui infuse l'œuvre portent ce film au sommet de l'exercice de style. Le polar se porte très bien entre ces mains espagnoles.

    (Arte-Tv)


     

    | Genre : deux flics dans les marais.

    Le delta du Guadalquivir, avec ses marécages couverts de rizières, est un labyrinthe végétal et aquatique. C’est dans cet univers sauvage que débarquent, au début des années 1980, deux policiers venus de Madrid pour enquêter sur la disparition de deux adolescentes. La transition démocratique que vit alors l’Espagne n’a pas encore conquis l’Andalousie profonde. Dans les champs, le grand propriétaire terrien reste au-dessus des lois, avec la bénédiction des autorités. Cette injustice, Pedro, le plus jeune des deux enquêteurs, ne peut s’y résoudre. Juan, son partenaire, a plus de bouteille (dans tous les sens du terme !) et moins de scrupules…

    L’opposition de style entre le good cop et le bad cop est un classique, sinon un cliché du polar. La Isla mínima la rend plus complexe, dévoilant aussi bien la part d’ombre du « gentil » Pedro que la séduction ambiguë du cynique Juan. A l’image des marais, où la fange sommeille sous l’eau trouble, les frontières entre la loi et le crime deviennent floues. Alberto Rodríguez utilise à plein ce surprenant décor naturel, tantôt écrasé par un soleil aveuglant, tantôt noyé sous le déluge d’un orage dantesque. Les visions oniriques d’oies sauvages dans le ciel, les apparitions répétées d’une « voyante » donnent par moments au film une dimension surnaturelle…

    Samuel Douhaire, Télérama

    Formellement impressionnant, le nouveau film d’Alberto Rodriguez nous confronte à une Espagne post-franquiste aux lourds secrets. Une histoire classique et efficace pour un contexte sociohistorique passionnant.

    L’argument : Deux flics que tout oppose, dans l’Espagne post-franquiste des années 1980, sont envoyés dans une petite ville d’Andalousie pour enquêter sur l’assassinat sauvage de deux adolescentes pendant les fêtes locales. Au coeur des marécages de cette région encore ancrée dans le passé, parfois jusqu’à l’absurde et où règne la loi du silence, ils vont devoir surmonter leurs différences pour démasquer le tueur.

    Notre avis : Récompensé par 10 Goyas, la dernière réalisation d’Alberto Rodriguez pourrait bien représenter une nouvelle date dans l’histoire du cinéma policier espagnol, genre sacré (La secte infernal,Tesis). Après le très efficace Groupe d’élite, qui suivait un groupe de flics chargé d’éliminer le trafic de drogue à Séville avant l’Exposition universelle de 1992, le réalisateur pose désormais sa caméra en Andalousie.

    © Warner Bros Pictures España

    Sur fond de "démocratisation" et de post-franquisme du début des années 80, deux flics que tout semble opposer sont chargés d’enquêter sur la disparition et le meurtre de deux adolescentes. Entre les lourds secrets d’une période trouble et les arrangements entre les autorités locales et les trafiquants, leur enquête ne sera pas des plus faciles. Privilégiant un rythme contemplatif typique du cinéma de genre ibérique et proche de l’atmosphère de True Detective, la dernière réalisation de Rodriguez impressionne par sa maîtrise, que ce soit sur le plan formel, avec de superbes paysages andalous, souvent filmé en plans aériens, ou encore la description d’une société gangrenée par la corruption, l’omerta et un passé douloureux qui obsède toujours le cinéma local, des décennies après la chute de Franco.

    © Warner Bros Pictures España

    Pour Rodriguez, cette partie de l’Andalousie est un microcosme figé dans le temps ; une terre hostile, angoissante, mais également magnifiée par une photographie et une musique envoûtantes.
    Évoquant le duo atypique de True Detective, les deux personnages principaux sont également l’incarnation de deux facettes d’un même pays : l’un, plutôt progressiste, s’est fait muter pour insubordination, l’autre, avec ses méthodes douteuses et sa réputation peu flatteuse qui le précède, est considéré comme un des pires reliquats du franquisme. S’ils peinent à passionner, à cause d’un certain manque de caractérisation et d’empathie, ils sont néanmoins incarnés avec force par deux acteurs talentueux : Javier Gutiérrez et Raúl Arévalo, le personnage de ce dernier - ancien flic politique en quête de rédemption - étant le plus intéressant.

    © Warner Bros Pictures España

    Même si les influences américaines se font sentir dans La isla minima(de True Detective à Twin Peaks en passant par Mud ou Se7en], on baigne bel et bien dans le polar glauque ibérique, genre réputé dont on ne se lasse pas. La Isla minima est une belle réussite pour un réalisateur à suivre de près. La sortie estivale est un enjeu réel pour le distributeur français. Faisons-lui honneur.

    Alex Pallarez, avoir-alire.com


     

    Voilà longtemps que je n'avais pas vu un film aussi abouti (tant sur le plan de la photo, du rythme, du traitement des personnages)

    Vu en juillet 2018 (Arte) (Marianne)

     

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  • 99 homes
    99 homes

    (Drame social,  USA, 2014, 112 min)

    Réalisateur : Ramin Bahrani

    Scénario : Ramin Bahrani, Bahareh Azimi et Amir Naderi

    Production : Ashok Amritraj, Ramin Bahrani, Andrew Garfield, Justin Nappi et Kevin Turen

    Société de distribution : Broad Green Pictures

    Photographie : Bobby Bukowski

    Montage : Ramin Bahrani

    Musique : Antony Partos

    Avec... Andrew Garfield (VF : Olivier Brun ; VQ : Gabriel Lessard) : Dennis Nash, Michael Shannon (VF : Jean-Michel Fête ; VQ : Louis-Philippe Dandenault) : Rick Carver ,Laura Dern (VF : Jeanne Savary ; VQ : Anne Bédard) : Lynn Nash, Noah Lomax (VF : Elie Cohen ; VQ : Sam-Éloi Girard) : Connor Nash, Tim Guinee (VQ : Antoine Durand) : Frank Greene, Cynthia Santiago : Mme Greene Manu Narayan (en) : Khanna, Cullen Moss : Bill, Judd Lormand : M. Hester, Jonathan Vane : Adam Bailey, Alex Aristidis : Alex Greene, Jeff Pope (VF : Loïc Houdré ; VQ : Pierre-Étienne Rouillard) : l'homme expulsé, Richard Holden (VF : Michel Voletti ; VQ : Frédéric Desager) : le juge, Christopher Berry (VF : Yann Guillemot) : le voisin

     

     

    Synopsis :  

    Un père lutte pour récupérer la maison dont sa famille a été expulsée après avoir été dupé par un agent immobilier véreux.

     

    Dans la presse et au fil des blogs...

    Présenté en Compétition à la Mostra de Venise en 2014, 99 HOMES s’intéresse aux conséquences de la crise des subprimes en mettant en scène un cas concret de saisie immobilière et l’expulsion qui en résulte. Partant d’une situation individuelle, Ramin Bahrani questionne le devenir d’une société malade régie par la cupidité et une corruption généralisée – voire légalisée. Son approche est-elle duale – à la fois très réaliste et mécaniquement artificielle – que le casting, emporté par Andrew Garfield, Michael Shannon et Laura Dern, nous saisit.

    Lorsque sa maison est saisie, Dennis Nash se retrouve à habiter dans une chambre de motel avec sa mère et son jeune fils. Leur vie bascule du jour au lendemain. Ouvrier débrouillard, Dennis pactise avec l’agent immobilier qui l’a mis à la rue dans le but de récupérer la propriété familiale. Il se retrouve bientôt à expulser à son tour des familles entières. Une réalité dont il se garde de faire part à ses proches.

    « Don’t get emotional »

    L’ouverture du film est saisissante. Ramin Bahrani nous plonge dans l’horreur d’une situation pourtant banale aux Etats-Unis depuis la crise financières des subprimes. Nous découvrons la « figure » de Rick Carver (Michael Shannon) alors qu’une saisie vire au carnage. Homme d’affaires intraitable, l’homme applique sans scrupule la loi. Il n’a que faire de la réalité des gens dont le destin bascule. Après tout, le surendettement qui est la cause de leur malheur est la source de son bonheur et de sa fortune.

    D’entrée de jeu, le réalisateur nous confronte aux conséquences concrètes et antagonistes de la crise financière. Toutefois, Rick Carver se révèle rapidement être le personnage secondaire de l’intrigue qu’il met alors en place, se concentrant sur Dennis Nash (Andrew Gardfield) qui reçoit bientôt sa visite. Nous rencontrons le protagoniste dans l’agitation du désespoir alors qu’il tente de faire valoir son droit et de reporter la saisie de la maison où il vit avec sa mère Lynn (Laura Dern) et son fils (Noah Lomax). En vain. Le combat mène à l’expulsion, l’expulsion à encore plus d’agitation. C’est alors le concret des situations qui guide l’écriture, conduisant Dennis, pourtant acerbe à l’égard des hommes de main de Rick, à accepter malgré lui un premier boulot pour l’homme d’affaires sans se rendre compte qu’il signe alors un pacte avec le diable.

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    Efficace et intelligente, quoique symbolique et exemplative, l’écriture nous emporte dans une plurielle spirale du mensonge où Dennis, conscient d’être passé de l’autre côté, ment à sa famille et où les « affaires » se concluent non sans manipulation… Ramin Bahrani nous immerge dans la folie assassine de l’économie capitaliste contemporaine qui trouve dans la loi ses fondements – s’agit-il de la faire appliquer quitte à ne pas toujours la respecter.

    « When you work for me, you’re mine »

    Accorde-t-il un soin particulier à la séquence d’ouverture, pour mieux nous saisir, que le réalisateur opte pour une mobilité du cadre, le plus souvent serré, pour exacerber l’agitation des personnages. Nous faisons paradoxalement corps avec Dennis qui demeure tout au long du film l’objet notre attention. Cette confrontation n’aura cesse de se moduler selon l’évolution du personnage et son ressenti, à mesure que nous voyageons d’une sphère à l’autre ; d’une réalité à l’autre (mesure et démesure dont témoignent les décors).

    A la maîtrise de l’approche visuelle, répond un montage habile et un emploi dual de la musique. Celle-ci sera en effet platement conditionnante voire larmoyante – ancrant ce faisant le misérabilisme des situations et devenant une réelle prise au piège – tout en exacerbant a contrario l’effervescence et la fébrilité des personnages. Elle permettra également d’acter avec force le basculement de Dennis.

    Quelque fois trop soulignée par cet emploi artificiel, mécanique de la musique, l’ébranlement de Dennis est parfaitement transcendé par l’interprétation impeccable d’Andrew Garfield. Est-il transformé en figure exemplaire par le réalisateur – la séquence finale est sans doute trop « héroïque » et symbolique – qu’il nous foudroie tant il apparaît porter en lui la complexité de la situation qui dépasse alors la sphère individuelle. Si la mécanique du film est quelques fois trop apparente, l’ensemble du casting impressionne proprement nos sens devenant le socle d’une tragédie moderne tristement commune.

    (Nicolas Gilson, ungrandmoment.com)

    Vu en juillet 2018 (Netflix) (Marianne)

     

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